INSTANT TÉLÉ - Ce sont les aléas du direct : à la télévision, à la radio, en live-direct-breaking-news, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Les malheureux téléspectateurs de LCI en ont fait la triste expérience, mardi 1er septembre. Ils ont carrément été spoliés d'une partie de l'interview de Valérie Pécresse face à Guillaume Durand. Vingt grosses secondes durant lesquelles, en lieu et place des critiques de la députée LR sur la politique éducative du gouvernement, ils ont dû se contenter d'une coupure d'antenne, avec fond d'écran au noir et lancement d'un jingle pour relancer la machine.
Reprenons. Ce mardi, la candidate aux régionales en Île-de-France est invitée de LCI-Radio Classique. Rentrée scolaire oblige, l'interview porte en partie sur le thème de l'éducation. "Je pense que la situation de l'Éducation nationale est une bombe à retardement terrible pour notre pays", lance notamment celle qui arrêtera la politique si la droite ne reconquiert pas l'Élysée en 2017. Elle enchaîne sur les rythmes scolaires qui représentent selon elle "l'école à deux vitesses" et la réforme du collège :
"Et ensuite vous avez la réforme du collège qui va enlever les filières d'excellence dans des collèges qui sont des collèges fragiles, où la mixité sociale est un combat de tous les jours...
"
Et d'un coup d'un seul, plus rien. Sans raison apparente, la liaison est brutalement interrompue pendant un loooooong moment. Sur l'écran noir, le bandeau portant le nom de l'invitée est toujours présent, ainsi qu'une de ses déclarations et le déroulé des principaux titres de la matinée. Mais c'est tout. Jugez plutôt :
Et puis, tout aussi soudainement, retour plateau. Guillaume Durand et Valérie Pécresse ne se sont visiblement rendus compte de rien. On retrouve donc l'élue francilienne qui lance, sans (forcément) qu'on comprenne bien comment on en est arrivés là :
"... aux enfants, aux jeunes l'envie d'étudier, si leurs lycées sont vétustes, s'il y a des rats dans les lycées, ça n'est pas possible.
"
Et l'entretien suit son cours *normal*.
HEUREUSEMENT, cet incident technique n'a pas eu lieu sur Radio Classique, partenaire de la chaîne d'info pour ce rendez-vous matinal. On peut donc reconstituer la tirade de Valérie Pécresse :
"La réforme du collège qui va enlever les filières d'excellence dans des collèges qui sont des collèges fragiles, où la mixité sociale est un combat de tous les jours. Il ne faut pas retirer ces filières d'excellence, qui tirent les collèges vers le haut. Et puis il y a les lycées, avec la région Île-de-France qui a décidé d'enlever 130 millions d'euros par an sur les lycées et de mettre 190 millions de plus sur le financement associatif. Aujourd'hui, on a 120 chantiers en retard, on a des lycées vétustes ; eh bien moi je le dis : comment voulez-vous donner aux enfants, aux jeunes l'envie d'étudier, si leurs lycées sont vétustes, s'il y a des rats dans les lycées ? Ça n'est pas possible.
"
Tout de suite, on saisit beaucoup mieux. Télespectateurs de LCI, ne nous remerciez pas : nous ne faisons que notre travail.
À LIRE SUR LE LAB :
> Valérie Pécresse défend mordicus la profession de promeneur de chiens