TOUT DOUX - Deux fois par semaine, les questions au gouvernement à l'Assemblée nationale sont l'occasion d'échanges souvent vifs (alerte euphémisme) entre les députés des différents bords politiques et le gouvernement. Les interpellations personnelles, mises en cause, noms d'oiseaux et échanges musclés sont quasi systématiques. Et ce mardi 10 octobre, Marlène Schiappa a fait preuve de son sens de la répartie pour couper le sifflet à un élu qui parasitait sa prise de parole au sujet de l'égalité entre les femmes et les hommes.
La secrétaire d'État chargée, justement, de l'égalité entre les femmes et les hommes, était interrogée par une députée LREM au sujet du "Tour de France de l'égalité" lancé par elle-même et Édouard Philippe le 5 octobre. Une campagne de sensibilisation qui durera jusqu'au 8 mars (journée internationale des Droits des femmes) et qui se composera de plus de 300 ateliers dans les 18 régions de métropole et d'outre-mer. N'appréciant pas les interventions intempestives venues des bancs de la droite, Marlène Schiappa a sèchement rembarré l'un de leurs auteurs :
"Avec plusieurs centaines d'événements partout, en métropole et outre-mer, organisés avec les services des Droits des femmes... [elle est interrompue par un député et se tourne vers les bancs de droite] Oh, gardez vos nerfs !
"
Sous les rires de satisfaction et les applaudissements d'une bonne partie de l'hémicycle, la secrétaire d'État a poursuivi son propos avec une nouvelle remise en place du coupeur de parole :
"Le tour de France de l'égalité, lancé par le Premier ministre Édouard Philippe, mobilise l'ensemble du gouvernement pour atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes partout. Les entreprises, les lycées, les associations peuvent participer à cet élan collectif citoyen en organisant des ateliers, qui nous permettront 1) [elle se retourne vers le fautif et appuie sur ces mots] d'écouter les femmes [nouveaux rires et applaudissements] et les hommes directement, 2) d'ajuster nos actions en fonction des priorités exprimées.
"
Saluant son propos, l'hémicycle lui a même réservé une petite standing ovation en clôture de la séance.