Lundi 20 mars aura lieu le premier débat de la présidentielle. Cinq candidats s'affronteront en direct sur TF1. Cinq. Sur onze . Car la première chaîne de France n'a pas souhaité convier tous les prétendants à l'Elysée. Exit donc les Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et autre Jean Lassalle.
Parmi ces exclus du soir, il en est un particulièrement remonté : Nicolas Dupont-Aignan. Le président de Débout la France n'admet pas d'être ainsi refoulé comme un vulgaire badaud à l'entrée d'une discothèque. Et il le fait savoir.
Ce samedi 19 mars, le candidat à l'élection présidentielle est l'invité du JT de TF1. Nicolas Dupont-Aignan est supposé délivrer des points de son programme. Mais en fait non. Au bout de 50 secondes, le président de Debout la France lance que "nous sommes dans une fausse démocratie" et décide de s'en prendre directement à TF1, coupable à ses yeux de ne pas respecter "le principe d'égalité des candidats". S'adressant directement à la journaliste Audrey Crespo-Mara, il poursuit :
"Les Français savent qu'il n'y a pas de petits candidats et de grands candidats, comme l'a écrit votre chaîne. Ils savent qu'en République, il n'y a pas de petits Français et de grands Français. Et je veux dire aux Français ce soir que l'élection présidentielle de 2017 n'a jamais été à ce point manipulée, faussée, que tout est fait pour les empêcher de découvrir de nouvelles offres, tout est fait pour poursuivre une politique qui les tue à petit feu avec les mêmes.
J'ai toujours eu un langage de vérité madame. Quelle que soit la puissance de votre chaîne, sincèrement, et malgré votre professionnalisme que je connais et que je salue, et quelles que soient les représailles que je pourrais avoir en tant qu'homme politique, je ne peux plus jamais cautionner la manipulation médiatique qui est en train d'être fait pour cette présidentielle. Il n'y a pas une démocratie où une chaîne de télévision choisit à la place de la Constitution ceux qui ont le droit de s'exprimer et ceux qui n'ont pas le droit.
"
Audrey Crespo-Mara rappelle que le Conseil d'Etat a donné raison à TF1 . Lundi, nous serons encore dans une période dite "d'équité" des temps de parole et des temps d’antenne. En clair, les chaînes invitent les candidats en fonction de leur "poids" politique aux précédentes élections et des intentions de vote. Le Conseil d'Etat a donc estimé que TF1 était dans son droit en n'invitant que cinq candidats sur les 11 prétendants à l'Elysée.
Peu importe. Ce samedi, Nicolas Dupont-Aignan profite de son temps d'antenne pour trois choses : 1), il dénonce l'attitude de la première chaîne de France, on l'a vu ; 2) il demande à ce qu'un débat soit organisé par TF1 dans les "deux jours" avec tous les candidats ; 3) il annonce qu'il quitte le plateau pour "réveiller les Français sur la République". "Je souhaite que par mon geste votre chaîne renoue avec la démocratie", conclut-il avant de se lever et de s'en aller.
Merci. Au revoir. Fin.
A voir ci-dessous en vidéo :
.@DupontAignan quitte le plateau @TF1 au nom des millions de Français qui réclament le respect de la #démocratie. #TuSaisQueTf1CensureQuandpic.twitter.com/8rGPngmnkz
— Debout la France (@DLF_Officiel) 18 mars 2017
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