RÈGLEMENT DE COMPTES - Légère tension entre Christian Estrosi et Alexis Bachelay. Mercredi 12 août, le député-maire LR de Nice a diffusé sur Twitter un message un brin énervé que lui a adressé le député PS, dans les commentaires d'un post Facebook. Un message qui provient de la page personnelle de l'élu socialiste.
Christian Estrosi en reproduit une capture d'écran et en appelle au premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis :
.@jccambadelis j’ai reçu ce message, supprimé à l’instant, de @ABachelay sur ma page Facebook. Cautionnez-vous ? pic.twitter.com/KAzP6Qxwgb
— Christian Estrosi (@cestrosi) 12 Août 2015Alexis Bachelay écrit donc, laissant libre cours à sa grosse colère :
"Attention Christian, je suis à Nice en ce moment. Donc je vais passer à la mairie te rappeler la longue liste de tes propos racistes, d'incitations [sic] à la haine ou carrément xénophobes, qui [sic] tu as tenus depuis des années et des années avec constance. [...] Mais si je viens à la mairie demain, te connaissant tu resteras en planque dans ton bureau.
"
Pour bien comprendre, Alexis Bachelay a pris une position *légèrement* radicale et remarquée mardi sur Twitter au milieu de la polémique sur "Tel-Aviv sur Seine", estimant notamment que le régime de l'Afrique du Sud époque apartheid "était peut-être plus doux que l'extrême droite qui gouverne en Israël". Reprenant les tweets du député PS, Christian Estrosi a, dans la foulée, "dénoncé" sur Facebook "les propos antisémites et le déferlement de haine sur l'évènement Tel-Aviv sur Seine", estimant que "le Parti socialiste ne peut pas tolérer ce comportement".
C'est dans les commentaires de ce post qu'Alexis Bachelay a écrit sa réponse, qu'il considère, auprès du Lab, comme "virile mais correcte" car ne contenant "aucune menace". Et de plaider "l'humour" et "le second degré" :
"J'ai décidé de traiter ça par le second degré. Comme je me suis à Nice en ce moment, je me suis dit que j'allais lui faire comprendre que ses accusations sont ridicules, surtout venant de lui, qui est un professionnel du dérapage. Je me suis défendu sur le ton de l'humour, il n'y a aucune menace, je n'ai pas écrit 'je vais te casser la gueule'. Je n'avais aucune intention d'aller à la mairie pour lui casser la gueule.
"
Visiblement, le candidat LR-UDI aux régionales en PACA ne l'a pas entendu de cette oreille. Il est vrai que ce "attention Christian" et cette annonce d'une arrivée fracassante à l'Hôtel de Ville de Nice sont pour le moins agressifs.
Le message en question a depuis été supprimé. L'équipe de communication de Christian Estrosi assure au Lab qu'Alexis Bachelay l'a effacé. Ce que ce dernier conteste, assurant avoir été "censuré". D'ailleurs, le député socialiste l'assume totalement :
"Si je devais le reposter, je le reposterais tel quel.
"
Et de marteler son idée première :
"Je voulais lui dire d'arrêter de m'insulter, parce que je suis à Nice et qu'il peut me croiser à n'importe quel moment, et qu'alors il n'aurait peut-être pas le courage de me traiter d'antisémite les yeux dans les yeux. Parce que c'est beaucoup plus facile derrière un ordinateur.
Mais si je le croise, je lui dirai ce que je pense de sa manière de faire. D'ailleurs, aujourd'hui j'étais à la plage, mais je vais peut-être y aller demain à la mairie, tiens !
"
Ça promet.