Ce sont de petits arrangements mais de grandes réprobations. De petits arrangements opérés en 2014 entre Lafarge et Daesh afin que le géant du ciment puisse continuer d’exercer ses activités en Syrie malgré la guerre. Selon Mediapart , c’est le directeur sûreté du groupe Lafarge, Jean-Claude Veillard, qui a supervisé les négociations. Un nom qui n’est pas inconnu au Front national. Et pour cause : Jean-Claude Veillard fut candidat FN aux municipales à Paris en 2014, placé en cinquième position sur la liste de Wallerand de Saint-Just, dans le 15e arrondissement de la capitale.
Invité de .pol , la webémission du Lab en partenariat avec le Huffington Post, le JDD et Linternaute.com ce jeudi 4 mai, le trésorier du FN défend son ancien colistier, qu’il a eu au téléphone la veille :
"Je l'ai eu hier au téléphone. Il est un peu écroulé de rire. Pour lui, c'est absolument n'importe quoi. Il me dit : 'J'ai fait mon travail et c'est tout'.
"
À voir ci-dessous en vidéo :
Et Wallerand de Saint-Just d’expliquer que Jean-Claude Veillard a une activité professionnelle qui n’a rien de critiquable. Et, quoi qu’il en soit, cette activité ne saurait, selon le trésorier du FN, entacher le parti.
L’élu FN préfère plutôt s’en prendre au site qui révèle l’information. "Mediapart, c'est une alouette de vérité pour un cheval de mensonges", dit-il.
Selon Le Monde de juin 2016, Lafarge avait cherché, en 2014, à garantir l’accès d’une de ses usines syriennes alors que plusieurs secteurs étaient contrôlés par Daesh. L’entreprise avait alors missionné un intermédiaire pour obtenir des laissez-passer aux checkpoints, intermédiaire qui tenait informé Jean-Claude Veillard de la situation, d’après Mediapart.