Wallerand de Saint Just s'indigne des paroles d'une chanson anti-FN du groupe Raggasonic peintes dans un lycée des Ulis

Publié à 17h07, le 07 janvier 2016 , Modifié à 18h51, le 07 janvier 2016

Wallerand de Saint Just s'indigne des paroles d'une chanson anti-FN du groupe Raggasonic peintes dans un lycée des Ulis
Wallerand de Saint Just © MIGUEL MEDINA / AFP

Question : peut-on peindre dans un lycée de la région parisienne une fresque reprenant les paroles d'une chanson anti-Front national ? Évidemment, du point de vue de Wallerand de Saint Just, la réponse est non.

L'ancien meneur de la liste frontiste pour les régionales en Île-de-France s'émeut, ce jeudi 7 janvier, de la réalisation d'une fresque au sein du lycée de l'Essouriau, aux Ulis, dans l'Essonne. Profondément choqué, le nouveau conseiller régional FN d'Île-de-France écrit à sa présidente Valérie Pécresse. Et s'indigne que des paroles d'une chanson du groupe Raggasonic aient été peintes sur cette fresque.

Voici les paroles en question retranscrites par Wallerand de Saint Just dans sa missive :

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Je me sers de mon micro comme je me servirai d'un Uzi pour éliminer le FN, Le Pen.

 

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Ces paroles sont issues de la chanson Bleu Blanc Rougedatée de 1995 et dans laquelle le groupe déclare : "On dit tout haut ce que les jeunes de ghettos pensent tout bas. Les fachos éliminent les rebeus et les renois, c'est vrai." Une référence au slogan du parti d'extrême droite dans années 90 : "Le FN dit tout haut ce que les Français pensent tout bas." "Comme des ragamuffin soldats, on ne fait pas de cadeaux. Bleu blanc rouge ne sont pas les couleurs de mon drapeau", chantent encore les artistes.

Voici la chanson : 



Mais revenons à la fresque. Wallerand de Saint Just s'indigne donc que des paroles "d'une violence inouïe à l'égard du Front national et de ses dirigeants" aient pu être inscrites dans un établissement scolaire. 

À la région, on explique que cette fresque daterait d'une vingtaine d'années et qu'elle aurait été décrochée après des plaintes de parents d’élèves. Ce que confirme au Lab Lionel Tarlet, directeur académique du département de l'Essonne. Il dit : 

 

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Ce n'était pas une fresque murale mais un assemblage de panneaux réalisé il y a de nombreuses années. Il reprenait les paroles d'une chanson populaire à l'époque mais néanmoins inappropriées dans le contexte actuel. Tout le monde passait devant sans le voir mais à partir du moment où nous avons été alertés, on l'a fait retirer de manière tout à fait logique. Ce panneau n'a pas à être mis à la vue des élèves. On l'a fait retirer aujourd'hui [jeudi 7 janvier]. 

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Et le directeur de l'académie d'estimer que "tout exploitation" de cette affaire désormais serait "excessive". 

Voici le panneau en question, tweeté notamment par le journaliste de France Bleu Sylvain Tronchet

Peu importe. Dans sa lettre adressée à Valérie Pécresse, Wallerand de Saint Just écrit :

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Cette ignominie, au-delà de constituer un délit au sens de l'article 222-17 du code pénal [...] (menace à prendre très au sérieux en ces temps de danger extrêmes d'attentats terroristes) est également en totale contradiction avec les grands principes qui sont le fondement même du système éducatif français.

 

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Wallerand de Saint Just annonce encore avoir saisi le ministère de l'Éducation nationale, le recteur et déposé plainte auprès du procureur

 

[EDIT 17h50] Ajout déclaration de Lionel Tarlet, directeur académique du département de l'Essonne

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