PREMIER FLIC DE FRANCE – Etre passé par la place Beauvau comme ministre de l’Intérieur, ça marque un homme, Nicolas Sarkozy ne dira pas la contraire. Surtout quand, arrivé à Matignon, il faut faire face à une importante menace terroriste. C’est ce que déplorent plusieurs élus socialistes, estampillés aile gauche, à propos de Manuel Valls.
Dans les colonnes du Figaro de ce vendredi 8 janvier, le député PS frondeur Pouria Amirshahi, qui avait voté contre la prorogation de l’état d’urgence , déplore de voir le chef du gouvernement se transformer, selon lui, en représentant syndical de la police. Il dit, à propos du projet de loi antiterroriste en préparation :
"Le pouvoir est en train de céder aux revendications des policiers. Manuel Valls n’est plus premier ministre, il est le porte-parole des policiers.
"
Ce qu’il reproche au Premier ministre ? Les mesures sécuritaires contenues dans le projet de loi que le gouvernement prépare pour lutter contre le terrorisme. Un texte qui prévoit un durcissement du code pénal, plus de pouvoirs accordés aux préfets. Et dans le lot la possibilité de maintenir une personne en garde à vue pendant quatre heures et sans avocat. Ce qui irrite fortement Pouria Amirshahi pour qui "c’est le summum de la déraison et de l’effacement de l’état de droit". Et d’ajouter, remonté comme un coucou contre ces mesures sécuritaires :
"On reste dans un délire et une surenchère pénale qui frise l’hystérie.
"
[EDIT 18h44] Sur Twitter, Pouria Amirshahi précise qu'il parle des policiers "les plus durs" :
Je précise : des policiers les plus durs. Car se préoccuper des fonctionnaires de police n'est pas une faute en soi. https://t.co/1MvojOsiPt
— Pouria Amirshahi (@PouriaAmirshahi) 8 Janvier 2016
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