Plus de quarante députés socialistes demandent la suppression d'une partie de la loi Fioraso

Publié à 12h50, le 13 mai 2013 , Modifié à 13h34, le 13 mai 2013

Plus de quarante députés socialistes demandent la suppression d'une partie de la loi Fioraso
Le député PS Pouria Amirshahi/IP3 PRESS/MAXPPP

INFO LAB- Quarante-trois députés socialistes demandent la suppression de l'article 2 du projet de loi prévoyant de faciliter l'enseignement de l'anglais à l'université. C'est ce que qu'affirme le parlementaire PS Pouria Amirshahi, contacté par Le Lab.

Quarante-trois députés PS soutiennent ce combat et demandent une supression de l'article 2 de la loi Fioraso.

Cet article 2 du projet de loi prévoit deux nouvelles exceptions au principe d'usage du Français (issu de la loi Toubon 1994) "pour la mise en oeuvre d'un accord avec une institution étrangère ou internationale, ou dans le cadre d'un programme européen".

Le député a annoncé dans la Charente Libre, une information confirmée par Le Lab, qu'il avait déposé un amendement pour obtenir la suppression de cet article controversé qui viendra en débat à l'Assemblée le 22 mai.
Au Lab, Pouria Amirshahi assure qu'il est déterminé à combattre cette "fausse bonne idée" de la ministre de l'enseignement supérieur Geneviève Fioraso.

Elle est sous la pression de certains lobbyistes. C'est le reflet d'une absence totale de vision de la francophonie depuis 20 ans.C'est le symptôme d'une élite française qui est partagé entre deux maux: celui de la résignation et du renoncement face à l'anglais.

Il "ne cèdera rien" promettait-il déjà à la Charente Libre le 10 mai:

 Il y a une sorte de jeu de rôle à l'Assemblée, on présente l'amendement, le ministre répond et le député retire sagement son texte.

Je ne céderai rien.

Le député PS des Français de l'étranger Pouria Amirshahi publie ce 12 mai une tribune dans l'hebdomadaire Marianne où il égratigne, une nouvelle fois, le projet de loi de Geneviève Fioraso.
Dans la tribune, Pouria Amirshahi écrit ainsi:

Après plus de deux décennies de renoncements, de remises en cause insidieuses – décennies marquées par l’extension de la pensée hégémonique néolibérale anglo-saxonne – le projet de loi de Geneviève Fioraso, en son article 2, porte un signal terrible, comme une gifle à la langue française qui unit tant de peuples sur les 5 continents.

Du rab sur le Lab

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