Jean-François Copé préfère travailler avec des proches. C'est en substance ce qu'il explique ce vendredi 28 février sur Europe 1. Le président de l'UMP était invité à répondre à des accusations de favoritisme, suite aux révélations du Point, qui assure qu'il a favorisé, avec l'argent de son parti, une société de communication de deux de ses proches.
Et pour prouver qu'il est au dessus de tout soupçon, le député-maire de Meaux évoque le cas de Stéphane Fouks, proche de la gauche, qui avait notamment été auditionné dans l'affaire Cahuzac par l'Assemblée nationale. Selon lui, personne ne parle du cas de ce communicant pourtant connu pour être à gauche de l'échiquier politique :
Je ne vois pas ce que tout cela a de choquant. (...) Nous choisissons des professionnels. Comme à gauche, Stéphane Fouks, le patron d'Euro RSCG, travaille traditionnellement avec des personnalités de gauche.
Et ressort l'argument quelques minutes plus tard :
Lorsqu'il s'agit de la gauche, j'espère qu'il ne m'en voudra pas, je cite Stéphane Fouks, qui est connu comme un grand professionnel, … je n'ai jamais entendu dire qu'il avait été dans les cabinets ministériels de gauche.
"L'idée c'est qu'on travaille avant tout avec des gens compétents", se défend Jean-François Copé. Le président de l'UMP s'étonne : "Vous voulez qu'on travaille avec qui ? Avec des socialistes ? On ne peut pas, pour des raisons de confidentialité".
Le Point reproche au responsable UMP d'avoir fait surfacturer des prestations de Bygmalion, une agence de communication fondée par deux proches, Bastien Millot, qui fut son directeur de cabinet à Meaux (ville dont il est le maire) et Guy Alvès, son ancien chef de cabinet à Bercy, quand il était ministre du Budget (2004-2007).