Il s’était fait discret quant au programme d’économies annoncé par le Premier ministre Manuel Valls avant le vote du programme de stabilité à l’Assemblée. En Conseil des ministres, il s’est exprimé. Arnaud Montebourg, marqué à l’aile gauche du PS, a ainsi fait savoir devant l’ensemble du gouvernement ce qu’il pensait des éléments que la France s’apprête à transmettre à l’Europe.
Ainsi, selon Le Figaro de ce vendredi 25 avril, le ministre de l’Economie et du redressement productif a déclaré, "s’adressant au chef de l’Etat" François Hollande :
Je ne parle pas et je ne parlerai jamais le bruxellois.
Bruxelles est depuis longtemps dans le viseur du ministre. Dans des confidences faites au Monde en aout 2013, il lâche, en présence de son conseiller diplomatique : "Bruxelles ? Des connards!" Et en septembre, il se paie une nouvelle fois l'Union européenne, cette "cavalerie qui arrive quand tout le monde a été scalpé".
Toujours est-il qu'Arnaud Montebourg souhaite demander à Bruxelles "des contreparties à la baisse des déficits" et demande également de "faire preuve de plus d’audace vis-à-vis du secteur bancaire". L’un des patrons de Bercy aurait également lancé :
Il faut que l’on soit capable de porter des réformes de gauche.
"Il n’y a pas de réforme de droite ou de réforme de gauche", lui aurait répondu, toujours selon le quotidien, Laurent Fabius.
Ambiance.