Arnaud Montebourg se paie (encore) l'Union européenne, cette "cavalerie qui arrive quand tout le monde a été scalpé"

Publié à 09h24, le 12 septembre 2013 , Modifié à 09h28, le 12 septembre 2013

Arnaud Montebourg se paie (encore) l'Union européenne, cette "cavalerie qui arrive quand tout le monde a été scalpé"
Arnaud Montebourg à la sortie du Conseil des ministres, le 11 septembre 2013. (Christophe Petit-Tesson/MaxPPP)

L'EUROPE ! L'EUROPE ! - Au fil des mois, il en a fait sa cible favorite. Presque une obsession. Arnaud Montebourg aime critiquer l'Union européenne, qui parfois le lui rend bien.

Invité d'Europe 1 jeudi 12 septembre, le ministre du Redressement productif ne propose pas de "toréer" l'UE (ça c'était en avril), n'a pas affirmé que le président de la Commission européenne était "le carburant du Front national" (c'était en juin), et n'a pas non plus traité les occupants de Bruxelles de "connards" (selon des propos rapportés fin août).

Non, cette fois-ci, Arnaud Montebourg a fait dans la métaphore, sauce western. L'Union européenne, c'est la cavalerie américaine :

L'UE vit sur des idées déclassées, qui appartiennent au temps d'avant. Sur les technologies, qui est une bataille féroce, finalement l'UE c'est la cavalerie américaine qu'arrive quand tout le monde s'est fait scalper.

On a quand même besoin d'un peu de réactivité de tous ces braves dirigeants européens.

Le ministre réagissait à une de ses propres citations, à propos de laquelle l'intervieweur, Jean-Pierre Elkabbach, sollicitait une réaction :

La France et l'Allemagne, à elles deux, représentent 90% de la richesse de la Chine, et l'Europe n'est pas fichue de protéger ses citoyens et de s'adapter au monde.

Le ministre du Redressement productif était invité pour présenter la "nouvelle France industrielle", 34 projets sélectionnés par le gouvernement pour incarner le "renouveau industriel" du pays. Ces 34 projets sont présentés jeudi à l'Elysée.

Et visiblement, Arnaud Montebourg entend faire sans l'aide de l'Union européenne, quitte à provoquer quelques réactions peu amènes sur les réseaux sociaux.

Le journaliste de Libération spécialiste des questions européennes, Jean Quatremer, accuse même Arnaud Montebourg de faire la campagne des "souverainistes", courant de pensée anti-européen duquel se réclament notamment Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan.

A tel point que Julien Rochedy, le président du Front national de la Jeunesse fait au ministre du Redressement productif une offre qu'on imagine légèrement ironique :

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