BACK TO 2007 - Elle avait fait polémique lors de la primaire socialiste en proposant un encadrement militaire pour les jeunes délinquants , mais Ségolène Royal n'en démord pas: dans les situations d'urgence, il n'y a aucun tabou à demander l'intervention de l'armée.
Ce 12 septembre sur iTélé, l'ancienne candidate à la présidentielle a répondu "pourquoi pas" lorsque son intervieweur évoque la possibilité d'envoyer l'armée dans les quartiers chauds de Marseille.
Ségolène Royal justifie cette prise de position par le fait que des armes de guerre sont en circulation dans la ville :
"C'est le rôle de la police, bien évidemment [le maintien de l'ordre, NDLR]. Marseille n'est pas en guerre. Cela dit, puisqu'il y a des armes de guerre qui sont disséminées, pourquoi ne pas imaginer une coopération entre la police et l'armée pour saisir et détruire ces armes de guerre ?
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Voir la vidéo :
Réponse quelques minutes plus tard de son ancienne porte-parole en 2007 Najat Vallaud-Belkacem, qui relaie aujourd'hui celle du gouvernement: c'est non. Sur LCI et Radio Classique, elle rappelle que cette hypothèse a déjà été écartée par Jean-Marc Ayrault. Selon elle, il ne faut pas "stigmatiser" et jeter " une opprobre généralisée" sur la cité phocéenne :
"La réponse a déjà été apportée sur cette question. Marseille n'a pas à être une zone de non-droit et n'a pas à être traitée différement des autres territoires de la République. [...]
Il faut veiller à ne pas stigmatiser Marseille. Oui, la criminalité est importante, non elle n'est pas en augmentation cette année par rapport à l'année précédente ou il y a trois ans. Et donc c'est une tendance qui en réalité est à la baisse, même si on peut toujours déplorer le moindre mort et la moindre perte humaine.
Mais aujourd'hui il ne faut pas non plus jeter sur Marseille une espèce d'opprobre généralisée qui ferait qu'on pourrait même plus traiter de la même façon que les autres villes.
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