REP A SA - Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n'a pas du tout goûté la sortie du ministre du Redressement productif français, Arnaud Montebourg, qui, dimanche 23 juin, l'a accusé d'être "le carburant du Front national".
Interrogé, ce lundi, sur le sujet, José Manuel Barroso dresse, en retour, les points communs entre le discours d'Arnaud Montebourg et de l'extrême droite.
Oh, bien sûr, José Manuel Barroso ne nomme pas directement le ministre français, mais n'oubliez pas : il était directement interrogé sur le sujet.
Dans la vidéo ci-dessous, ça se passe à partir de 12 minutes et 58 secondes:
Voilà très exactement l'énumération de José Manuel Barroso:
Ce que je n’aime pas voir, c’est quand certains [...] souverainistes de gauche font exactement le même discours que l’extrême droite.
Exactement !
Et Barroso de détailler ces points sur lesquels "certains souverainistes de gauche et d’extrême droite ont exactement le même discours" :
Quand il s’agit de réformes économiques,
Quand il s’agit d’ouverture,
Quand il s’agit de mondialisation,
Quand il s’agit de l’Europe et de ses institutions.
José Manuel Barroso assure:
C’est dommage pour eux, mais en tout cas, l’Europe et la Commission ne vont pas fléchir dans sa détermination, lutter pour ses valeurs.
Un peu plus tôt, José Manuel Barroso avait toutefois cherché à montrer un visage plus lisse sur la question de "l'exception culturelle", sujet qui lui a valu des remontrances par François Hollande, lors du sommet du G8:
Sur l’exception culturelle, mes propos ont été mal compris.
Moi j’ai toujours dit que, pour moi, l’exception culturelle, c’est sacré.
On ne doit pas faire le marchandage de la culture, il y a une spécificité dans la culture, que nous avons des règles en Europe que nous voulons garder, en terme soit de quotas, soit de la possibilité de subventions pour les biens culturels.
Tous ceux qui me connaissent savent que je suis passionné pour la défense de la diversité culturelle.
A propos de cela, il y a eu une polémique, à mon avis absurde, comme si moi-même ou la commission nous étions contre la diversité culturelle.
C’est faux, absolument faux. D’ailleurs, la diversité culturelle est consacrée par le Traité de Lisbonne. C’est la commission qui a négocié au nom des Etats membres la convention de l’Unesco.
A propos d’une nouvelle fausse, on a créé une polémique artificielle qui, en plus, est injuste contre la Commission qui est l’institution qui, de loin, en Europe, l’institution qui fait le plus contre pour défendre la diversité culturelle.
Mot de la fin pour Arnold Schwarzenegger, qui se trouvait aux côtés .
Alors, monsieur Schwarzenegger, ci-devant gouverneur de Californie, avez-vous compris cette passe d'armes Commission-France ?
Yes, absolutely !