Arnaud Montebourg entre en campagne pour 2017, ses proches prédisent sa "victoire" à la présidentielle

Publié à 16h17, le 02 octobre 2014 , Modifié à 16h57, le 17 octobre 2014

Arnaud Montebourg entre en campagne pour 2017, ses proches prédisent sa "victoire" à la présidentielle
Arnaud Montebourg © REUTERS/Charles Platiau

BANCO, LET'S GO, COME ON - Arnaud Montebourg ne se contentera pas d'un mandat de conseiller général de Saône-et-Loire. Son appétence pour l'Élysée est connue depuis longtemps. Il s'apprête désormais à entrer en campagne active pour la primaire socialiste de 2016 en vue de la présidentielle de 2017.

L'ancien ministre organise en effet ce week-end, à Laudun-l'Ardoise (Gard), l'université d'automne de son club politique, Des idées et des rêves, dont la réactivation avait été ébruitée le 26 août, jour de l'annonce de la composition du nouveau gouvernement.

Et plusieurs de ses proches ont expliqué la démarche de l'ex-ministre de l'Économie ces jours-ci, comme le rapportent Le Monde (article payant) et la journaliste du Point Charlotte Chaffanjon, jeudi 2 octobre.

# Une candidature et "une victoire au bout" en 2017

Visiblement, Arnaud Montebourg est sûr de son coup. Cette université d'automne sera "un premier jalon pour préparer les prochaines échéances" selon son ami Patrice Prat, député PS du Gard cité par Le Monde. Le début d'un "long chemin", ajoute Arnaud Leroy, autre député proche de Montebourg. Un chemin victorieux en 2017, bien sûr, d'après l'analyse que fait Arnaud Leroy auprès du Point :

Au bout, il y a une candidature à la présidentielle, et, de facto, une victoire.

# Un pari : l'échec de Hollande

Les certitudes de l'ancien ministre tiennent à un pari : François Hollande, confronté à l'échec de sa politique, ne pourra pas briguer un second mandat. Et seul Arnaud Montebourg pourra "fédérer la gauche" au cours d'une primaire devenue incontournable, comme le résume l'un de ses proches cité par Le Monde :

Comme Valls est prisonnier de Hollande, il tombera avec lui. Aubry, elle, n'ira pas jusqu'au bout. Donc Arnaud sera le seul à pouvoir fédérer la gauche.

"[Montebourg] pense depuis longtemps que le président est mauvais, que le quinquennat est raté", ajoute la journaliste du Point.

# Un ton "sobre", un homme "apaisé"

Personnage flamboyant, le chantre du Made in France veut afficher ce week-end un état d'esprit "sérieux". Il est revenu de vacances "apaisé, soulagé et offensif", selon ses proches. Patrice Prat prédit, pour le discours d'Arnaud Montebourg dimanche, un ton "sobre, grave et responsable". Arnaud Leroy ajoute :

Il va y aller mollo.

D'après Patrice Prat, il veut "réveiller la gauche en lançant un travail de reconstruction intellectuelle et collective". Voilà donc pour la tonalité du retour, loin des fulgurances de Frangy-en-Bresse qui lui avaient coûté son maroquin. 

# L'Élysée via le monde de l'entreprise

Mais pour le moment, Arnaud Montebourg ne s'est pas encore imposé parmi les figures de la contestation à gauche. Prendre la tête des "frondeurs" du PS ? Aucune des deux parties ne le voulait. Il trouvera aussi sur son chemin des personnalités comme Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon ou Martine Aubry.

Pour s'en démarquer, l'élu de Saône-et-Loire voudrait notamment apparaître non comme un homme politique, mais comme un "petit entrepreneur". Il devrait lancer une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies et la santé d'ici à la fin de l'année. Explication de l'un de ses "très proches", cité par les deux journaux :

Près de 10 % des Français ont une opinion favorable des politiques, 85 % des petits entrepreneurs. En 2017, Montebourg arrivera devant les Français en tant que petit entrepreneur.

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