BAISER DE LA MORT – Une nouvelle fois, Emmanuel Macron a mis le feu à la gauche. En jugeant, dimanche 12 octobre qu’il ne devait "pas y avoir de tabou ni de posture" sur l'assurance chômage, le ministre de l’Economie a provoqué un tollé à gauche . Patrice Prat, le bras droit d’Arnaud Montebourg à l’Assemblée est ainsi allé jusqu’à demander à François Hollande de recadrer le néo-ministre.
En revanche, à droite, les propos du nouveau ministre de Bercy ont eu un écho bien plus favorable. Ainsi, Alain Juppé, invité de la matinale de France Inter ce mardi 14 octobre, a soutenu Emmanuel Macron dans sa volonté de réformer l’assurance-chômage, jugeant ses propos "plein de bon sens" :
"Je suis un peu surpris par la polémique que suscitent les déclarations de Monsieur Macron parce que ce qu’il dit est plein de bon sens.
"
Sur le fond, celui qui concourt pour devenir le candidat de l’UMP pour la présidentielle de 2017 plaide pour plus de dégressivité des allocations chômages. "Je ne dirais pas qu’ils (les chômeurs) sont trop généreusement indemnisés. Je dis que le système n’incite pas à reprendre du travail", explique le maire de Bordeaux. Il ajoute :
"Aujourd’hui nous avons un système qui maintient pendant deux ans une indemnisation à un niveau élevé. La question se pose de savoir si au bout d’un certain temps, il ne faut pas inciter ceux qui ne cherchent pas forcément du travail, on sait qu’il y en a une proportion, à retourner sur le marché du travail. […] Une forme de dégressivité à négocier avec les partenaires sociaux. Je pense que cette négociation est possible.
"
Et Alain Juppé d’assurer qu’après en avoir parlé "avec certains leaders syndicaux", ces derniers "ne sont pas scandalisés par cette idée".