Dans le camp sarkozyste il y a ceux qui se prononcent un à un pour son retour par la présidence de l'UMP, et ceux qui lui déconseillent fortement d'en passer par là. C'est le cas de deux soutiens de toujours, Bernadette Chirac et Henri Guaino. Proches parmi les proches, les deux ont, chacun à leur manière, expliqué pourquoi la case UMP serait une erreur stratégique pour celui qui, selon toute vraisemblance, voudra représenter la droite à l'élection présidentielle de 2017.
Ainsi de Bernadette Chirac le 12 septembre au micro d'Europe 1. Si l'ancienne première dame "souhaite de tout [son] cœur" le retour de celui qu'elle a vu grandir politiquement et si elle se désigne même comme un de ses "soldats", Bernadette Chirac estime que Nicolas Sarkozy ne doit pas prendre la tête du parti lors du congrès de novembre et plutôt y mettre "un fidèle" :
Je souhaite très vivement ... je considère qu'il ne doit pas prendre la tête du parti. Ce n'est plus de son niveau, et il a trop de choses à faire pour gagner la bataille. Il faut qu'il trouve un homme solide qui lui soit totalement fidèle, avec qui il puisse tous les jours converser et échanger des idées. Ce n'est plus pour lui d'être président de l'UMP.
Même idée dans l'esprit de l'ancienne plume Henri Guaino, qui explique le 5 septembre sur BFMTV qu'il soutiendra Nicolas Sarkozy, mais à contrecœur :
Je ne suis pas enthousiaste à l'idée de le voir, lui, ancien président de la République, se présenter à l'élection de la présidence de l'UMP. Un ancien Président doit se tenir au-dessus de la mêlée et ne pas rentrer dans le jeu partisan.
Deux voix pour le moment isolées à l'UMP. Laurent Wauquiez, Jean-François Copé ou encore Christian Estrosi se sont quant à eux rangés derrière l'ancien Président qui entretient un vrai-fraux suspense sur son retour depuis de nombreux mois. La liste progressive de ces soutiens est à retrouver ici.
Cet article est édité au fil des nouvelles déclarations.