Elle a tout essayé: interpeller Manuel Valls, aller voir François Hollande à l'Elysée, rien n'y a fait: Bernadette Chirac verra bien le canton dont elle est élue supprimé avec la réforme territoriale. Elle a, du coup, accepté l'invitation de François Sauvadet, président de la Côte d'Or, qui publie un livre noir de cette réforme. Interrogée par les journalistes à l'Assemblée nationale (dont Ivan Valerio), l'ancienne Première dame déplore la suppression de son canton et se fait menaçante tout en niant l'être.
Voilà comment elle décrit son rendez-vous avec le chef de l'Etat :
Je l'ai pas ennuyé longtemps, j'ai voulu l'informer de ce qui a été dit sur la Corrèze. Il ne m'a rien répondu.
François Hollande ne l'écoute pas ? Elle parlera donc plus fort pour qu'il l'entende :
Si notre démarche n'aboutit pas, je dirai ce que je pense aux médias. Si je tombe dans la trappe, je dirai un certain nombre de choses. Ce n'est pas une menace, il faut répondre.
A 80 ans, Bernadette Chirac estime que son âge n'est pas étranger au choix de maintenir la suppression de son canton :
Je pense que mon âge a joué. J'ai de moins en moins l'espoir.
Et l'ancienne Première dame de déplorer la façon de faire du chef de l'Etat :
B Chirac " c'est cette méthode un peu couleuvre ... Il aurait mieux valu me dire vous avez fait votre temps "
— Julien ARNAUD (@JulARNAUDmedia) March 4, 2014
Bernadette Chirac n'est pas loin de penser que François Hollande enterre son précédecesseur, Jacques Chirac, en n'accédant pas à la demande de sa femme :
C'est une manière d'oublier Jacques Chirac. Il y a maintenant et il y a après, après je dirai vraiment ce que je pense ...
Je ne m'attendais vraiment pas à ce que mon canton soit supprimé. J'ai fait des visites en haut-lieu. On ne m'a pas donné d'assurances, mais on m'a laissé entendre que...
Avec Ivan Valerio, sur place