"EVIDEMMENT"- François Hollande sera-t-il candidat à sa propre succession en 2017 ? Si le principal intéressé a refusé de s’exprimer sur ce sujet le 18 septembre lors de sa conférence de presse, ses principaux conseillers le font pour lui. C’est Bernard Combes, maire de Tulle et conseiller à l'Elysée, qui s’est confié dans un reportage sur publicsenat.fr.
Interrogé sur la probabilité de voir François Hollande candidat en 2017, Bernard Combes affirme sans détour « évidemment » avant de préciser la stratégie présidentielle:
Évidemment, il a tout bâti autour de cette élection [NDLR: la présidentielle en général]. […] Il analysera la situation, il évaluera ses chances. Mais c’est un très bon candidat.
D’ailleurs, le retour de Nicolas Sarkozy n’effraie pas l’actuel président :
Il ne lui fait pas peur. Il serait prêt à refaire le match. Mais je ne suis pas sûr que les Français aient envie de ça.
Pourtant, en menant une campagne de terrain axée sur « l’hyper-ruralité », Bernard Combes veut se détacher de son « ami » François Hollande, comme lors de la campagne municipale de 2014. Pour le prouver, son constat sur le quinquennat est sévère. Il juge même que « le flou » de la campagne de 2012 a permis la victoire :
Il faut dire la vérité, mais il ne la disait pas complètement. Il n’y avait pas un malentendu, il y avait un flou. Mais la stratégie a été la bonne, il a été élu. Après, faut gérer…
Enfin, en souvenir du 6 mai 2012, il lâche « j’étais fier et heureux. Mais je savais que c’était le début des emmerdes ». Bernard Combes est candidat pour les sénatoriales du dimanche 28 septembre où l’UMP a prévu de remporter les deux sièges en jeu du département.