BRANCHE MORTE - Ses accusations étaient encore implicites la veille, elles sont limpides ce 19 juin. Pour Bernard Debré, si un système de surfacturation impliquant la société Bygmalion a été mis en place pour bénéficier à la campagne de 2012 - ce qu'avancent la société en question et Jérôme Lavrilleux - Nicolas Sarkozy ne pouvait pas l'ignorer.
Invité de LCI et Radio Classique ce jeudi, le député UMP de Paris insiste sur le montant du dépassement soupçonné :
Si c’est vrai, Nicolas Sarkozy était nécessairement au courant de ce qui s’était passé, du dépassement. Je rappelle que ses comptes de campagne ont déjà été annulés.
400 000€, bien entendu on peut ne pas être au courant. (...)Mais 17, 18 ou 20 millions ! Vous imaginez que les petites mains derrière Nicolas Sarkozy sont en train de faire des chèques … et d’ailleurs tous le disent, ils l’ont prévenu !
Devant l'insistance de son intervieweur répétant que Nicolas Sarkozy n'était peut-être pas au courant des montages financiers réalisés lors de sa campagne, Bernard Debré insiste :
Ce n'est pas ce que semblent dire les uns et les autres, c’est-à-dire Jérôme Lavrilleux et les autres.
Conclusion logique, le député de Paris, soutien de François Fillon, rejette fortement le retour de Nicolas Sarkozy dans la vie politique de l'UMP, le qualifiant de "branche morte" :
- Bernard Debré : Je ne le souhaite pas [son retour, ndlr] et je crois que c’est une impossibilité. (...) Je ne veux pas que Le Pen gagne, il faut couper les branches mortes.
- Guillaume Durant : Il est une branche morte ?
- Bernard Debré : Ah oui tout à fait, je considère qu’il est en train de pénaliser largement son camp.