CES GENS-LÀ - Se produisant dimanche 6 juillet pour le "Main Square Festival", Bertrand Cantat a voulu "saluer le combat des intermittents du spectacle" et "de tous les précaires", victimes, selon lui, des "salauds qui nous gouvernent". Sans donner de noms.
En tournée tout l'été avec son nouveau groupe, Détroit, le chanteur profite de sa présence à Arras, pour prendre publiquement position sur le dossier des intermittents, en l'élargissant au thème de la précarité :
Avant d’entamer une petite chanson qui s'appelle "Null and Void", c'est-à-dire en bon français, nul et non avenu, je voudrais ici saluer le combat des intermittents du spectacle, qui, en fait, n’est pas seulement celui des intermittents du spectacle mais de tous les précaires et de tous les gens qui essayent de vivre correctement et décemment et il y a des gens qui essayent de les en empêcher, pour parler très très basiquement et c’est absolument injustifié et injustifiable. C’est notre position et ça m’étonnerait qu’on en change.
Puis, comme l'ont remarqué les journalistes de France 3 Nord Pas-de-Calais et du Parisien, l'ancien leader de Noir Désir prend son important public à témoin :
Alors avant que tout le monde, comme eux, soit "Null and Void", qu’on leur dise n’entrez pas, vous n'êtes pas chez vous, et bien nous, on dit que ces gens là sont chez eux, partout, puisque c’est eux qui font marcher les choses et non pas les salauds qui nous gouvernent.
Acclamation du public. Bertrand Cantat s'attaque-t-il à François Hollande et au gouvernement Valls ? Le musicien revient au micro et lance, mystérieusement :
Je ne parle pas spécialement pour toi mon chéri. Non ? Bon. [Rires du public] Non, pas lui, l’autre.
Comprend qui peut.
Une déclaration puis une chanson, à regarder ci-dessous :
Bertrand Cantat est sorti de prison en octobre 2007.
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