Du gouvernement à l'UMP, du PS à Alain Juppé, les responsables politiques se sont félicités de la vente de 24 avions de combat Rafale à l’Egypte. Le tout pour une commande dont le total s’élève à 5,2 milliards d’euros. Et ce sous la houlette de François Hollande et du VRP de ces avions, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Mais cette vente a fait jaser. La veille de l'annonce du contrat, Amnesty international France avait estimé que la répression "sans précédent depuis trente ans" en Egypte devait "conduire la France à opposer un veto à d'éventuelles ventes d'armement à l'Égypte". Ainsi, pour Rama Yade, ex secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy chargée des Droits de l’homme, "c’est une honte".
Vendredi 13 février, sur BFM TV, la conseillère général d’Ile-de-France UDI a souligné la dureté de la répression en Egypte et de son régime à qui la France vend ses Rafales. Et critiquer :
La France, pays des droits de l’homme, ne s’honore pas avec un tel contrat.
Et d’ajouter :
C’est peut être une excellente nouvelle pour Dassault. Mais c’est un bras d’honneur à la Révolution égyptienne. Un pacte de sang qui a été scellé avec un régime totalitaire, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2013.
Au-delà de la centriste, ce sont surtout les écologistes qui sont révoltés par ce contrat lucratif. Ainsi Emmanuelle Cosse a-t-elle ironisé sur la vente de ces avions de combat, soulignant qu’il avait fallu "30 ans pour vendre 24 Rafale". Avec son sens de la formule sans pincette, le député Noël Mamère a quant à lui jugé :
La France est devenue un VRP de la mort !
Ce samedi 14 février, dans un communiqué, le Parti socialiste lui "se réjouit, que pour la première fois, la France signe un accord pour la vente à l'étranger de son avion de combat Rafale". Le PS ajoute, soulignant l'implication de François Hollande :
Ce succès est dû aux efforts continuels du gouvernement et de François Hollande.