Bruno Gollnisch fait ses adieux au conseil régional de Rhônes-Alpes. Le leader FN démissionnera samedi 31 janvier de cette assemblée, comme il l’a annoncé ce vendredi à l’occasion du vote du budget de la collectivité. Pourquoi le président du groupe frontiste à la région abandonne-t-il ce mandat qu’il détenait sans discontinuer depuis presque 30 ans ?
Officiellement, il s’agit pour Bruno Gollnisch de se consacrer entièrement à ses fonctions de député européen, comme il l’a indiqué au cours d'une conférence de presse organisée ce vendredi :
"Je démissionne parce que mon mandat européen est trop absorbant pour être cumulé utilement avec un mandat régional.
"
Mais selon Le Dauphiné Libéré et Le Progrès, l’eurodéputé envisage de se présenter aux régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur fin 2015. Sur la liste menée par Jean-Marie Le Pen, donc. Interrogé sur cette éventualité pendant sa conférence de presse, l'ex-dauphin du fondateur du FN n'a rien exclu :
"Jean-Marie Le Pen me l'a proposé. Pourquoi pas ? Tout cela va dépendre un peu quand même des décisions de nos instances nationales.
"
Prudent, Bruno Gollnisch ne ferme pas pour autant la porte à un retour au conseil régional de Rhône-Alpes, même s'il a concédé auprès du Lab être "un peu las" du rôle d'élu d'opposition.
Il est vrai que la région PACA, bastion frontiste que le FN ambitionne de faire tomber dans son escarcelle, offre plus d'attrait de ce point de vue. Une migration vers le sud ensoleillé que Bruno Gollnisch a amorcé dès 2012, en se présentant aux législatives puis aux municipales à Hyères, dans le Var.
Au cours de sa conférence de presse, l'ex-numéro 2 du FN a en tout cas promis que s'il redevenait conseiller régional, il abandonnerait cette fois son mandat européen.
[EDIT 19h30] - Ajout des déclarations de Bruno Gollnisch en conférence de presse et auprès du Lab.