Deux parlementaires UMP influents, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, et son homologue du Sénat, Philippe Marini, interrogés par Le Mondedans son édition datée du mardi 15 avril (lien payant) ne se montrent finalement pas gênés par la nomination de Pierre-René Lemas à la tête de la Caisse des dépôts et consignation (CDC), décidée par François Hollande.
Jean-François Copé, le patron de l'UMP, avait pourtant critiqué, vendredi 11 avril, le switch entre Jean-Pierre Jouyet (nouveau secrétaire général de l'Elysée après avoir été patron de la CDC) et Pierre-René Lemas (ancien secrétaire général de l'Elysée et futur candidat de l'Elysée à la tête de la CDC, vous suivez ?).
Sur BFMTV, il lançait ainsi :
Un préfet à la tête de la plus grande banque publique, c’est une faute politique.
Gilles Carrez, cité par Le Monde, est définitif :
Pierre René-Lemas possède une expertise professionnelle incontestatble dans la ligne de la CDC.
(Il n'est) point besoin d'être inspecteur des finances pour diriger l'institution, d'autant que les participations financières ont été transférées à la BpiFrance.
(...) La manière dont les choses se sonrt passées jette une ombre regrettable sur un homme dont l'activité professionnelle plaide au contraire pour lui.
A peine moins élogieux, Philippe Marini, au Sénat, se lance :
Nous sommes dans un domaine sur lequel le pouvoir exécutif a la main, c'est un poste à la discrétion du président
Il est normal que le chef de l'Etat puisse avoir confiance dans le directeur général de la CDC.
On attend la prochaine sortie de Jean-François Copé sur ce thème, à présent.