À l’Est de Nanterre, très à l’Est. A Moscou, très exactement. Marine Le Pen s’est rendue samedi 12 avril dans la capitale russe. La présidente du Front national a été reçue par le président de la Douma - la Chambre basse du Parlement - Sergueï Narychkine. Une réception amicale pour la cheffe frontiste. Cité par Le Monde, Sergueï Narychkine a félicité Marine Le Pen pour le score du FN lors des dernières municipales :
"[C’est] un tournant dans la vie politique de la France.
"
Bigre : l’élection de 12 maires FN a donc fait parler jusque sur les rives de la Moskova. A moins que le pouvoir russe ne souhaite montrer sa sympathie envers l’un de ses rares soutiens en France. Comme le rappelle Le Monde, Moscou reste à la recherche d’alliés "parmi l’aile politique antieuropéenne et anti-atlantiste" et Russe unie, le parti de Vladimir Poutine, courtise à cet égard le Front national.
Sergueï Narychkine ajoute :
"La Russie continue de considérer la France comme un partenaire européen. Nous comprenons que nos relations connaissent une période difficile à cause de la russophobie et de la politique antirusse, mais nous espérons conserver ce partenariat.
"
Antieuropéenne et anti-atlantiste, Marine Le Pen l’est assurément. Depuis Moscou, samedi 12 avril, elle a donné sa vision personnelle de la crise ukrainienne. "Le projet le plus logique, le plus respectueux serait l'organisation d'une fédération au sein de l'Ukraine, qui permette un degré d'autonomie à des régions", a-t-elle déclaré. Une position qui, évidemment, ravit le président de la Douma :
"Nous avons beaucoup en commun dans nos positions sur la manière de régler la crise.
"
Marine Le Pen n’est cependant pas la seule à entretenir le désir moscovite : d’autres qu’elle, au Front national, se sont rendus ces derniers temps à Moscou. Marion Maréchal Le Pen y est ainsi allée en décembre 2012, Aymeric Chauprade, conseiller diplomatique de présidente du FN, en mars 2014.