LE POINT DSK - Invité à commenter sur RTL ce 3 juillet l'interview de Nicolas Sarkozy sur Europe 1 et TF1 la veille au soir et ses accusations "d'instrumentation politique de la justice", Jean-Christophe Cambadélis a renvoyé l'ancien Président à ses propres propos, tenus en avril 2012 en pleine affaire DSK.
A l'époque, dans la presse britannique, Dominique Strauss-Kahn accuse sans le nommer le camp Sarkozy de l'avoir empêché, par l'affaire du Sofitel à New-York, de se déclarer candidat à la présidentielle, relançant ainsi la thèse du complot. Nicolas Sarkozy réagit dès le lendemain lors d'un meeting à Clermont-Ferrand, lui demandant de "s'expliquer avec la justice" plutôt que de faire des commentaires dans les médias :
Je dis à Monsieur Strauss-Kahn : "Expliquez-vous avec la justice et épargnez aux Français vos commentaires". Je respecte profondément la présomption d'innocence mais quand on est accusé de ce dont il est accusé et qu'on a un minimum de dignité, on a la pudeur de se taire et de ne pas rajouter à l'indignité.
C'est exactement le conseil que lui renvoie le patron du PS ce jeudi sur RTL :
J’ai toujours en tête ce qu’il avait dit de DSK. Il lui avait dit quand il était dans une situation délicate : "Répondez à vos juges et épargnez aux Français vos commentaires".
Eh bien je crois qu’il devrait se l’appliquer.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, Nicolas Sarkozy a prononcé un "J'abuse" et non un "J'accuse" la veille au soir en pointant du doigt la justice, le gouvernement et François Hollande :
Ce n’est pas parce qu’on est cerné par les affaires et que la dernière – excusez du peu – porte sur de la corruption, qu’on peut se permettre de détourner l’attention de l’opinion sur la politique, le complot ou que sais-je encore.