INFO LAB - Les négociations entre partis de gauche se poursuivent en Essonne en vue des élections départementales de mars 2015. Visiblement, ce serait une exception. Au niveau national, l'heure n'est ailleurs visiblement pas à la discussion avec les socialistes, si on en croit une note interne signée par David Cormand, numéro 2 d'EELV, la formation écolo aurait plutôt envie de favoriser de larges alliances à gauche, qui pourraient en théorie comprendre le Parti de Gauche, le Parti communiste et Nouvelle Donne.
Objectif : faire mieux que le PS, qui a perdu toutes les élections intermédiaires depuis 2012. 3 départements sur 100, comme l'indique lundi matin Caroline Roux sur Europe 1 pourraient échapper à cette règle et voir des alliances PS/PG/EELV/PC : l'Essonne, le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis. Ailleurs, des combinaisons à dimensions variables se préparent.
La constitution des listes est d'autant plus complexe que pour la première fois, les candidats se présentent en binôme. Dans l'Essonne, l'une des "victimes" de l'alliance se nommerait Carlos Da Silva. Suppléant de Manuel Valls et proche parmi les proches du Premier ministre, il laisserait son siège de conseiller général pour conserver une place pour un élu communiste : Bruno Piriou, adversaire de longue date de Serge Dassault à Corbeil.
Impossible, à cause du redécoupage des cantons, de garder les deux sortants qui sont des hommes. Parité + rassemblement de la gauche : plus de place pour le socialiste. Si l"accord échoue, il pourrait se présenter. Mais le canton est déterminant pour garder le département à gauche. Un sacrifice ? Pas forcément. Le jeune élu souhaiterait, selon des connaisseurs de la région, être tête de liste de l'Essonne pour les... régionales. Problème, sur sa route, il risque de croiser Julien Dray, qui portait la liste de l'Essonne lors des dernières élections. Julien Dray réfléchit pour le moment à son éventuelle candidature mais beaucoup de socialistes locaux doutent qu'il puisse mener cette liste.
Le porte-parole du PS préfère t-il tenter d'assurer son avenir politique via les régionales plutôt que les départementales ? Ou alors comme le murmurent certains socialistes, le suppléant de Manuel Valls ferait t-il ce choix pour garder la place et permettre un "atterrissage" de Manuel Valls à la région en cas de départ prématuré de Matignon ?
Contacté par Le Lab, Carlos Da Silva réfute totalement l'idée d'un "recasage" de Manuel Valls à la région. Sur les départementales, il ne souhaite pas commenter ce qu'il qualifie d'hypothèses rappelant que les négociations sont toujours en cours et que leur résultat ne sera connu que dans quelques jours.
BONUS TRACK :
Le suppléant de Manuel Valls connait bien le dossier car il est par ailleurs le rapporteur du projet de loi sur la nouvelle délimitation des régions et les compétences des départements. Il était l'un des défenseurs du redécoupage des cantons ... qui lui coute son siège.