L’unité nationale née du traumatisme des attentats de Charlie Hebdo continue de faire des miracles. Après la droite qui manifeste, après l’Eglise qui fait sonner les cloches pour l’hebdomadaire anticlérical, voilà une autre incongruité : Cécile Duflot qui chante la Marseillaise à plein poumons et le revendique fièrement.
Comme l’ensemble de ses collègues députés, l’ex-patronne des Verts a entonné l’hymne national mardi 13 janvier à l’Assemblée nationale, en hommage aux victimes des terroristes. Une première dans l’hémicycle depuis 1918. Au micro de France Info ce mercredi matin, l’ancienne ministre du Logement assume ce geste inhabituel pour elle :
Oui, je l’ai même chanté, ce qui n’est pas fréquent chez moi.
Chant guerrier et patriotique, composée pour l’Armée du Rhin en 1792, la Marseillaise ne fait pas toujours l’unanimité parmi les écologistes, volontiers antimilitaristes. En mai 2013, la sénatrice écolo Marie-Christine Blandin a d’ailleurs proposé d’en modifier les paroles, qui résonnent à ses oreilles comme "un appel à la xénophobie" et à la "violence".
Autre déclaration assez rare pour être soulignée de la part de Cécile Duflot, ce compliment "sans réserve" à l’exécutif pour sa gestion de la crise ces derniers jours :
Je trouve que la dignité, la sobriété, la grande maîtrise dans l’action et dans la parole du gouvernement, du Premier ministre, du président de la République, étaient (…) à saluer.
Rudoyés depuis des mois par la députée de Paris pour leur politique économique jugée trop libérale, François Hollande et Manuel Valls apprécieront.