PLUS ON EST DE FOUS - Elle était officiellement tentée. Mais ça y est, aujourd’hui, elle est déclarée. Dans une interview au Parisien de ce lundi 22 décembre, Chantal Jouanno se porte donc officiellement candidate à mener la liste UDI aux prochaines élections régionales en Ile-de-France.
Oui, ma volonté, c’est d’être candidate pour conduire la liste UDI en Ile-de-France où j’ai été élue en 2010.
Si elle se déclare en cette veille de Noël, c’est, dit-elle, car elle voulait attendre la "fin du vote du budget 2015 à la région".
La concurrence pour ces régionales sera féroce. Déjà dans son propre parti puisque Rama Yade également ambitionne de partir au front pour l’UDI dans la région de la capitale. Qu’à cela ne tienne, ce sera projet contre projet, rétorque en substance Chantal Jouanno.
"C’est très bien qu’il y ait à l’UDI plusieurs candidatures, surtout féminines", démine la sénatrice de Paris et ex ministre des Sports de Nicolas Sarkozy. Elle ajoute :
Nous allons présenter nos visions et nos projets pour la région devant la commission d’investiture qui arbitrera.
Son objectif à elle pour la région ? "Proposer une autre voie pour une région prospère, écologique et humaniste", répond-elle précisant qu’elle espère que l’UDI partira en solo aux régionales, surotut en Ile-de-France, sans faire alliance avec l’UMP.
Il serait dommage que les franciliens n’aient à choisir qu’entre le projet de Jean-Paul Huchon, celui de Valérie Pécresse et celui du FN.
Si Valérie Pécresse semble bien partie pour être la tête de liste de l’UMP pour ce scrutin - elle est déjà en campagne -, Jean-Paul Huchon, le président socialiste sortant, voit arriver de la concurrence. En effet, Marie-Pierre de la Gontrie s’est lancée contre lui, le sortant, pour les prochaines échéances.
[BONUS] Rien à voir avec l’UMP
Sur la même ligne "indépendantiste" que Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI, Chantal Jouanno exclut une fusion de son parti avec celui de Nicolas Sarkozy dans une grande alliance de la droite et du centre. Elle explique :
Cette idée d’alliance avec le centre n’est qu’un discours. Pour nous, c’est inconcevable. Les positions affichées par Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez ou même Nathalie Kosciusko-Morizet sont en contradictions avec nos valeurs.
Europe, gaz de schiste ou encore chômage et immigration sont ces valeurs sur lesquels Chantal Jouanno assume des différences avec l’UMP. "Ce sera donc compliqué de trouver des points d’entente et de recréer une grande famille !" conclut-elle.