REPORTAGE - Ne demandez pas à Nathalie Kosciusko-Morizet ce qu'elle pense des annonces de Jean-François Copé sur l'opération transparence à l'UMP: elle ne s'exprimera pas. En tout cas pas tant qu'elle n'aura pas lu en détail les déclarations du patron de l'UMP. Interrogée par le Lab à l'issue de la présentation de ses colistiers à la Bellevilloise, la candidate UMP à la mairie de Paris reconnait juste qu'elle "lira avec attention" les annonces de son chef de parti.
Si NKM accepte de s'exprimer sur le sujet, c'est uniquement en faisant un lien avec sa propre campagne :
"Vous avez beaucoup de Parisiens qui ne se préoccupent pas de la vie des partis. Ce ne sera pas cette affaire qui fera la campagne à Paris.
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Même topo pour le directeur de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Didier Berthault: "j'ai d'autres préoccupations", assure-t-il au Lab. Officiellement donc: personne ne se soucie vraiment, à quelques minutes de la conférence de presse de Jean-François Copé, de ce qu'il pourra bien annoncer.
Mais lorsque Nathalie Kosciusko-Morizet accorde de longues minutes de questions/réponses aux journalistes, un des conseillers de la candidate ne peut s'empêcher de demander aux journalistes s'ils savent ce qu'a annoncé Jean-François Copé. Manque de chance: un problème de régie au siège du parti retarde le démarrage du discours .
Une fois l'opération transparence lancée par "JFC", peu de déclarations sur place. Ce sont les plus fillonistes des membres de la campagne de NKM qui livreront quelques commentaires bien sentis: l'un d'entre eux fait remarquer au Lab que Jean-François Copé n'a pas voté les précédents textes sur la transparence de la vie publique (comme le font aussi remarquer les parlementaires socialistes ), qu'il n'a rien dit sur le fond de l'affaire. Et se rappelle le temps où Jean-François Copé était gêné par "l'opération transparence de François Fillon". Mais consigne est donnée: "défense de rire !". Alors que François Fillon parle de "propositions intéressantes dont nous discuterons après les municipales", ce même filloniste fait les sous-titres: Jean-François Copé serait bien gentil de ne pas embarquer tout le parti dans cette affaire qui ne concerne que lui.
En juillet dernier , François Fillon débarquait au siège de l'UMP de Jean-François Copé pour demander des comptes sur les contrats avec les agences de communication sans obtenir gain de cause. Conclusion de ce même conseiller :
"Le vrai boss de l'UMP, en fait, c'est Franz-Olivier Giesbert !
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