Claude Bartolone charge la décision de François Hollande de nommer Dominique Voynet

Publié à 17h48, le 16 avril 2014 , Modifié à 06h36, le 17 avril 2014

Claude Bartolone charge la décision de François Hollande de nommer Dominique Voynet
François Hollande et Claude Bartolone © MaxPPP

BOULETS ROUGES - La nomination de Dominique Voynet à l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) ce mercredi 16 avril, en Conseil des ministres, a déclenché la colère de Claude Bartolone. Sur son blog, le président de l’Assemblée publie un billet assassin, intitulé "Golden parachute électoral", directement dirigé contre le chef de l'État et sa promesse de "République exemplaire".

L’ancien président du Conseil général de la Seine-saint-Denis parle d’une "étrange décision", "triste itinéraire d’une enfant gâtée de la République". Il dégaine :

Elue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l’être, Madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du "système", restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d’en profiter goulûment.

Il conclut d’un cinglant constat :

Cette nomination est un regrettable accroc à la République irréprochable.

Dominique Voynet a été nommée mercredi 16 avril à l'IGAS à l'issue du Conseil des ministres "sur proposition de la ministre des Affaires sociales et de la Santé [Marisol Touraine, ndlr] et du ministre du Travail [François Rebsamen, ndlr]", précise l’Élysée dans son compte-rendu du Conseil. L'ancienne ministre de Lionel Jospin avait déjà pensé à cette mission "il y a une bonne année", disait-elle au Mondeen décembre 2012. 

Les relations entre Dominique Voynet et Claude Bartolone ne sont pas des plus apaisées. Après avoir annoncé qu'elle ne briguerait pas sa succession à la mairie de Montreuil, l'écolo avait dénoncé l'existence d'un "parrain" dans son département, visant ainsi implicitement le patron de l'Assemblée nationale et député de Seine-Saint-Denis. Elle disait refuser de lui "baiser la bague".

Du rab sur le Lab

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