"Noël remplacé par une fête musulmane ?" C’est le plan de com’ de plusieurs parlementaires UMP pour s’opposer à un amendement de la loi Macron. Un amendement déposé dans le cadre de la discussion du texte par une députée PS de la Réunion, Ericka Bareigts, permettant, en outre-mer, de remplacer les jours fériés catholiques par des jours fériés locaux.
"La disposition la plus grave de la loi" , selon le député UMP Eric Ciotti qui a lancé, avec le patron des sénateurs UMP Bruno Retailleau, une pétition "contre le remplacement des jours fériés catholiques" (qui a recueilli près de 45.000 signatures ce mercredi 4 mars).
François Hollande signera-t-il lui aussi cette pétition ? Toujours est-il que dans une interview en mode "face aux Français" face à huit lecteurs du Parisien , publiée ce mercredi 4 mars, François Hollande lui-même s’oppose à cet amendement. "Ce n’était pas dans le projet de loi" présenté par le gouvernement, tient d’emblée à rappeler le chef de l’Etat. Avant de poursuivre :
"Dans le cadre du débat parlementaire, une députée de la Réunion a considéré que pour sa région, que je connais bien, une dérogation pouvait être reconnue pour l’organisation des jours de congé.
"
Et François Hollande d’ajouter, farouchement opposé à cet amendement – en tout cas dans le cadre de la loi Macron puisqu'il semble le considérer comme un cavalier législatif :
"Ça peut se discuter mais ça n’a rien à faire dans un texte qui porte sur l’activité, la croissance et l’emploi.
"
Voilà un argument que pourrait reprendre la droite dans la suite des débats sur ce texte porté par le ministre de l’Economie. Au Sénat, puis une nouvelle fois à l’Assemblée.
[BONUS TRACK] Macron, l’apprenti ministre
Interrogé par un lecteur sur le jeune Emmanuel Macron, François Hollande a d’abord justifié son choix de le nommer ministre de l’Economie. "J’ai nommé Emmanuel Macron pour faire bouger les choses, pour rajeunir l’action collective et accélérer les réformes", dit le chef de l’Etat à propos de son ancien collaborateur élyséen. Il ajoute aussitôt, alors que son projet de loi a divisé les camps et forcé le gouvernement à recourir au 49.3 :
"Il est en apprentissage. Il découvre la réalité politique, mais il se fait comprendre par les Français. C’est l’essentiel.
"