Comment Jean-Pierre Jouyet a tenté de convaincre Jean-Yves Le Drian d’entrer au gouvernement Fillon en 2007

Publié à 16h25, le 12 mars 2015 , Modifié à 16h25, le 12 mars 2015

Comment Jean-Pierre Jouyet a tenté de convaincre Jean-Yves Le Drian d’entrer au gouvernement Fillon en 2007
Jean-Pierre Jouyet essayant de convaincre Jean-Yves Le Drian d'accepter d'être ministre de Nicolas Sarkozy. © Montage via AFP.

OUVERTURE -Jean-Yves Le Drian a bien failli être une prise de guerre de Nicolas Sarkozy, époque "ouverture" de 2007. Car l’ancien chef de l’Etat et actuel président de l’UMP avait proposé à ce proche de François Hollande, devenu ministre de la Défense en 2012, d’intégrer son gouvernement en tant que ministre d’ouverture. A la Défense, déjà.

Autre proche de François Hollande, Jean-Pierre Jouyet avait lui accepté d’entrer dans ce gouvernement de droite dirigé par François Fillon en tant que secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes. Mais il ne voulait pas y aller seul.

C’est ce que l’on apprend dans un article du Point daté du 12 mars sur Jean-Yves Le Drian qui raconte comment l’actuel secrétaire général de François Hollande à l’Elysée a tenté de convaincre l’ancien président de la région Bretagne de l’accompagner dans le gouvernement Fillon. Ainsi Jean-Pierre Jouyet avait-il insisté auprès de Jean-Yves Le Drian :

Tu dois venir. Je ne veux pas être seul !

Il le sera pourtant. Jean-Yves Le Drian répondant à Nicolas Sarkozy qu’il "ne peut pas faire ça", lui l’ami de François Hollande et de Ségolène Royal dont il fut, durant la campagne présidentielle de 2007, le conseiller aux affaires stratégiques. Et d’ajouter au successeur de Jean-François Copé :

Ce n’est pas mon chemin.

Son chemin le mènera bien Hôtel de Brienne. Ce sera de devenir ministre de la Défense d’un président socialiste. Et non de Nicolas Sarkozy. Un poste éloigné de nombreuses polémiques, surtout dans le cadre d’unité nationale qui prédomine face à la menace terroriste, qui lui doit aujourd’hui le respect des élus de droite.

Ainsi, David Lisnard, maire UMP de Cannes, qui confie au Point, sur la même longueur d’onde que le Sarkozy de 2007 :

Le Drian est un bon ministre. D’ailleurs, il mériterait d’être chez nous.

[BONUS TRACK] "Je suis mitterrandolâtre"

Il y a encore des fans invétérés de François Mitterrand au gouvernement. Et Jean-Yves Le Drian fait partie de ceux-là. Celui qui a été un visiteur du soir de l’ancien chef de l’Etat socialiste confie ainsi au Point :

 

Je suis et je reste mitterrandolâtre.

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