INTIMIDATION - La situation juridique de l'UMP reste floue. Alors qu'un bureau politique sera organisé mardi 10 juin au soir afin de régler la succession de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, l'intervention prévue d'Anne Levade irrite déjà les anciens Premiers ministres.
Juriste et présidente de la Haute Autorité du parti , elle doit s'exprimer en début de séance sur les conséquences juridiques de la démission du maire de Meaux et le respect des statuts de l'UMP.
D'après le Nouvel Observateur , une conversation "très crispée" entre François Fillon et Anne Levade a eu lieu vendredi dernier ne donnant pas satisfaction à l'ancien Premier Ministre. La juriste lui aurait signifié que, d'après les statuts , c'est Luc Chatel, le vice-président de l'UMP, qui doit succéder à Jean-François Copé. Une situation qui a crée cette réaction de certains proches du député de Paris :
"Les attributions de Madame Levade ne l'autorisent pas à s'immiscer dans l'organisation du parti. [Elle serait] bien inspirée de s'éclipser après son topo, sinon on lui demandera de quitter la salle.
"
Une prise de position en faveur de Luc Chatel, comme l'avait déjà fait certains militants , qui ôterait au triumvirat le réel pouvoir de gestion du parti. Une situation que veut éviter un proche d'Alain Juppé cité par le Nouvel Obs :
"Juppé n'a pas l'intention d'être un pot de fleurs. Si la troïka n'a pas de pouvoir décisionnaire, ça sera sans lui.
"
Mardi soir s'ouvrira donc un bureau politique sous haute tension entre respect des normes juridiques, gestion politique de la crise et organisation d'une nouvelle élection interne prévue pour octobre 2014.