REP A SA - Nicolas Sarkozy a fustigé François Bayrou à longueur de meetings, lui reprochant son appel à voter pour François Hollande en 2012, l'accusant de la défaite de la droite et posant ses conditions pour une alliance avec le MoDem en vue de 2017. La barque est un peu chargée pour le centriste qui lui répond sur RTL ce 3 décembre :
"Celui qui a fait battre Nicolas Sarkozy en 2012 on le connait très bien, il est identifié par tout le monde … et c’est Nicolas Sarkozy lui-même !
Ce sont ses attitudes, ses choix, sa manière d’être, qui ont fait que 3 ou 4 millions de Français qui n’étaient pas de gauche ont fait le choix de l’alternance. Chaque fois qu’ils voient Nicolas Sarkozy dans ce genre de vendetta ou d’attitude dont l’agressivité est la marque, et ses changements d’opinion perpétuels, simplement pour les salles qu’on a en face de soi, ils se disent que ce n’est pas ça qu’ils souhaitent pour les 5 ou 6 années qu’ils viennent.
"
D'où une volonté de François Bayrou de construire un centre fort pour offrir une alternative en 2017.
Après l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, la question d'une primaire ouverte se pose de nouveau en vue de la prochaine présidentielle. Ouverte à qui ? Avec quels centristes ? Nicolas Sarkozy a posé une condition sine qua non visant François Bayrou : que le centre ait "clairement choisi" de se mettre aux côtés de la droite "matin, midi et soir". L'ancien président n'a jamais digéré l'appel du leader du MoDem à voter Hollande en 2012, puis son élection à la mairie de Pau avec le soutien de la droite.
Toujours à l'UMP, certains comme Alain Juppé plaident pour un rassemblement et une primaire la plus large possible, François Bayrou compris. Côté centre, Jean-Christophe Lagarde a déjà affirmé qu'une primaire excluant le MoDem se ferait sans l'UDI .
C'est le député UMP Thierry Solère, tombeur du très sarkozyste Claude Guéant aux législatives et proche de Bruno Le Maire, qui devra clarifier ce point. Il a obtenu la charge de l'organisation de la primaire.