De l'utilité d'avoir un "égo surdimensionné" en politique. C'est la démonstration faite par Alain Juppé ce 4 novembre sur BFMTV. Interrogé sur son propre égo, le candidat à la primaire de 2016 explique qu'il est à la fois normal et utile pour un homme politique, tout particulièrement lorsqu'il aspire à la fonction présidentielle, d'avoir un égo important :
- Alain Juppé : Oh quel est l’homme politique qui n’a pas un égo surdimensionné ? Quel est le grand journaliste qui n’a pas un égo surdimensionné ?
- Jean-Jacques Bourdin : C’est utile ?
- Alain Juppé : Oui. Car si on n’est pas porté par quelque chose … c’est ça qui est très difficile à expliquer … on se dit "c’est de l’orgueil", mais si on ne croit pas qu’au fond de soi-même on peut faire quelque chose pour son pays on ne fait pas de politique. Et quand on le croit c’est qu’on a un égo peut-être supérieur à la moyenne, mais ça peut être utile.
Plus tard dans l'interview, et alors que le journaliste lui fait remarquer qu'il a une réputation de "drogué à la flatterie", Alain Juppé convoque alors son épouse, Isabelle Juppé :
J’ai un antipoison formidable contre la flatterie, c’est ma femme. Quand j’ai un peu tendance à prendre la grosse tête, hop, tout de suite, elle me ramène à la réalité !
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