Pour la deuxième fois en cinq mois, Manuel Valls sollicite la confiance des députés. Le Premier ministre prendra la parole à l'Assemblée, pour son discours de politique générale, à 15 heures. Tous les groupes politiques seront ensuite représentés à la tribune avant le vote, qui devrait avoir lieu vers 18h30. L'ordre de passage complet est disponible ici.
Le gouvernement et l'appareil socialiste martèlent que Manuel Valls obtiendra la confiance et n'a pas cessé d'appeler, ces derniers jours, les députés de la majorité à la "responsabilité".
Le direct est terminé. Il présente le film de la journée qui a vu la confiance votée au gouvernement Valls II.
18h46 : 32 "frondeurs" socialistes se sont abstenus, soit 21 de plus que lors du précédent vote de confiance, en avril dernier. mais 9 de moins que lors du vote sur le pacte de stabilité, le 29 avril.
18h40 : L'Assemblée vote la confiance au gouvernement Valls II par 269 voix pour, 244 voix contre et 53 abstentions.
17h57 : La séance est suspendue et le vote débute pour une demi-heure.
17h56 : "Chaque vote compte", martèle Manuel Valls en conclusion de sa réponse.
17h43 : Grosse attaque de Manuel Valls à l'adresse de Christian Jacob, qui a moqué les débats au sein du PS :
Je vous rappelle qu'il y a quelques mois, il y a avait deux groupe UMP ici.
Ha oui, c'était au moment de la guerre ouverte entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP. L'ex-Premier ministre avait décidé de créer son propre groupe à l'Assemblée, le Rassemblement-UMP.
17h40 : Manuel Valls répond aux interventions des députés.
17h22 : Bruno Le Roux parle à son tour. Ce qui ne passionne pas vraiment les rares députés de droite encore présents.
Ce qui n'empêche pas le socialiste d’attaquer la droite :
La nullité de votre action nous a menés dans la situation dans laquelle nous somme aujourd'hui.
17h06 : André Chassaigne prend la parole pour le groupe GDR. Et le communiste n'est pas tendre avec le Premier ministre :
Non seulement votre politique est injuste mais elle masque aussi la vérité. […] Pourquoi cacher la vérité qu'il existe une alternative à gauche ?
16h48 : C'est au tour de Roger-Gérard Schwartzenberg. Le président du groupe RRDP s'interroge : "Vous menez une politique que certains qualifient de sociale-libérale mais comme la plupart des mots composés, le social-libéralisme peut apparaître ambigü. S'agit-il d'un socialisme teinté d'un peu de libéralisme ou bien s'agit-il d'un libéralisme ayant conservé certains traits socialistes ? Qu'est-ce qui domine dans cette formule mixte, dans cet oxymore, qui associe deux expressions habituellement contraires : socialisme et libéralisme ?" Une question qui amuse beaucoup Manuel Valls.
16h43 : La confiance, ce n'est pas automatique, explique Barbara Pompili. Elle dit :
La confiance, nous ne vous l'accorderons pas plus par principe que nous vous la refuserions par défiance. […] À vous et à votre gouvernement de renouer les fils de la confiance.
16h32 : Barbara Pompili, co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée, s'exprime à son tour. Elle a la charge d'expliquer pourquoi les écolos ont décidé de s'abstenir lors du vote de confiance. Du coup, elle rappelle d'emblée que son camp est dans la majorité.
16h12 : Fin du discours de Christian Jacob. Il est suivi par Philippe Vigier, pour le groupe UDI.
16h Hommage : Jacob attaque le gouvernement en reprenant les mots de Martine Aubry durant la primaire du PS en 2011 : "quand c'est flou c'est qu'il y a un loup".
15h56 : Christian Jacob poursuit ses attaques envers Manuel Valls par une référence à Jean-Marc Ayrault, "que vous avez tout fait pour remplacer et écarter des responsabilités." Grondements venus des rangs de la gauche. Le principal intéressé, Jean-Marc Ayrault, est amusé :
15h54 : Le président du groupe UMP commence fort en attaquant personnellement Valls :
Quelle trace allez-vous laisser ? Peut-être celle d'un réformateur contrarié par sa majorité. C'est en tous cas ce que vous semblez rechercher.
15h51 : Le président du groupe UMP, Christian Jacob, prend la parole.
15h50 : Manuel Valls termine son discours de politique générale : "J'ai besoin de vous", lance-t-il. Il est encore une fois applaudi par les rangs de la gauche.
15h45 : Nouveaux applaudissements à droite quand Manuel Valls parle de "l'ampleur de la tâche qui lui a été confiée" et le sentiment des Français qui, parfois, n'y croient plus. Regardez les petits sourires narquois dans le camp de l'UMP.
15h38 : Où l'on parle d'immigration. Manuel Valls en a marre que l'on stigmatise les populations "en les ramenant constamment à leurs origines". Il précise :
L'immigration c'est une chance. Mais pour réussir elle doit être organisée, régulée.
15h34 : Et là, le Premier ministre lance un avertissement :
Réclamer la dissolution de l'Assemblée nationale, réclamer la démission du président, c'est vouloir affaiblir nos institutions. C'est donc vouloir affaiblir la France.
15h25 : Point calendrier : Le Premier ministre annonce des élections départementales en mars 2015 et régionales pour fin 2015.
15h20 : Réformer c'est quoi ? Manuel Valls se livre à une explication, assurant qu'il n'y aura pas de remise en cause des 35h ni de la durée légale du travail (liste non-exhaustive).
Le compte Twitter du Premier ministre le diffuse en même temps :
Réformer, ce n'est pas ... #DPGpic.twitter.com/V2WsNHZLh3
— Manuel Valls (@manuelvalls) 16 Septembre 2014
Oh et puis, comme ça va mieux en le disant, le Premier ministre répète plusieurs fois que non, il ne fait pas de l'austérité.
15h17 : Il les aime. Valls parles des entreprises, demande à ce qu'on les aide :
Aider nos entreprises, ce n'est pas un choix idéologique, c'est un choix stratégique.
La droite exulte et applaudit le Premier ministre socialiste.
15h15 : Manuel Valls parle de l'Allemagne. "Nous ne demandons aucune facilité. La France décide elle seule, de ce qu'elle doit faire", assure-t-il, tout en soulignant l'importance de la relation franco-allemande. L'ancien Premier ministre et germanophone Jean-Marc Ayrault est attentif.
15h10 : Avant, gouverner, c'était prévoir. Avec Manuel Valls, c'est différent :
Gouverner c'est résister. Gouverner c'est tenir. Gouverner c'est réformer. Gouverner c'est dire la vérité. Gouverner c'est aller chercher la confiance surtout quand c'est difficile.
15h09 : Manuel Valls entame son discours en parlant de politique internationale. "Dans ces moments, face à ces menaces, sur ces sujets, l'unité nationale s'impose et je ne doute pas qu'elle sera au rendez-vous", dit-il. Légers applaudissements de l'Assemblée.
15h06 : Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, est captivé par le discours du Premier ministre.
15h04 : Le Premier ministre prend la parole. Il commence en déclarant qu'il est "rare" de solliciter deux fois la confiance de l'Assemblée en cinq mois.
15h : La séance débute. L'hémicycle est quasiment rempli en attendant Manuel Valls.
13h10 : Le président du groupe communiste et républicain, André Chassaigne, annonce que dix députés de son camp voteront contre la confiance cet après-midi, rapporte Libération.
12h52: Notre éditorialiste, Olivier Duhamel, souligne la sur-représentation des "frondeurs" dans les médias : 10% du groupe PS, 90% de la présence dans les médias, selon lui.
12h50: Manuel Valls a quitté l'Assemblée nationale après avoir délivré son message aux députés socialistes.
12h43 : Sans grande surprise, Jean-Luc Mélenchon appelle les députés de gauche à voter contre le gouvernement.
Députés de gauche : ne laissez pas la droite décider, votez contre le gouvernement #Valls - #Votedeconfiancepic.twitter.com/TewIf4Ig9i
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 16 Septembre 2014
Le patron des députés PS Bruno le Roux a prévenu, mardi sur France Info : "Quand on vote contre la confiance, on sort du groupe". Les "frondeurs" du PS ne souhaitent d'ailleurs pas voter "contre", ce qui reviendrait à voter la défiance au gouvernement. ceux qui s'abstiendront le feront pour protester contre les orientations de l'exécutif, au sujet desquelles ils souhaitent des "inflexions".
12h30 : Après le vote, Manuel Valls sera l'invité du 20 heures de TF1.
12h25: Ramzy Hammadi, situé à l'aile gauche du PS, a annoncé à 20 minutes qu'il votera pour la confiance "pour trois raisons: cohérence, responsabilité et espoir".
12h20 : Le gouvernement ne peut compter que sur une majorité resserrée à l'Assemblée et devra composer avec les abstentions de certains des membres de la majorité. "Une trentaine" de "frondeurs" socialistes, selon le député de la Nièvre Christian Paul, et 17 des 18 écologistes selon Noël Mamère. La seule députée apparentée écologiste à voter contre est Isabelle Attard qui a rejoint Nouvelle Donne depuis mais qui reste membre du groupe EELV.
12h00 : Le nombre de députés par groupe politique à l'Assemblée :
Groupe socialiste, républicain et citoyen : 289 députés
Écologistes : 18 députés
UMP: 199 députés
Progressistes et UDI : 47 députés
Front de gauche et communistes : 15 députés
Non-inscrits : 9 députés
11h30 : Manuel Valls est arrivé à la réunion hebdomadaire du groupe socialiste, ne s'adressant pas à la presse.