La chronologie donnée par le gouvernement se dessine. Qui a su que Nicolas Sarkozy avait été placé sur écoute par la justice et quand ? Selon Jean-Marc Ayrault, lui et sa garde des Sceaux ont eu cette information le 26 février, jour de l'ouverture d'une information judiciaire contre l'ex-Président pour violation du secret de l'instruction et trafic d'influence. Une information judiciaire basée sur les révélations des écoutes en question, mises en place près d'un an plus tôt. Les deux assurent cependant ne pas avoir eu connaissance du contenu de ces écoutes.
Invité de RTL ce 12 mars, Manuel Valls a quant à lui affirmé qu'il n'avait eu vent de ces informations que le 7 mars par voie de presse. Pas avant. Une affirmation contredisant celles du Canard enchaîné, qui écrit que le ministre de l'Intérieur a été, au contraire, le premier informé.
Et qu'en est-il de François Hollande ? C'est toujours Manuel Valls qui donne une première information ce mercredi après avoir pourtant expliqué, quelques secondes plus tôt, qu'il fallait "laisser de côté le président de la République" dans cette histoire car il est "le garant de l'indépendance de la justice".
Le ministre confirme en effet une information donnée par le Parisien ce 12 mars : le chef de l’État aurait été mis au courant le 4 mars, soit six jours après son Premier ministre et trois jours avant la presse. Cette date correspond aux perquisitions faites aux domiciles et bureaux de Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy.
Manuel Valls valide :
Je crois que cette information est juste.
Mercredi 12 mars, après le Conseil des ministres, Christiane Taubiraa confirmé cette information.
Taubira confirme qu'elle a informé Hollande le 4 mars lorsque les juges d'instruction ont lancé les perquisitions chez l'avocat de Sarkozy
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) March 12, 2014