Comment Elisabeth Guigou et Pierre Moscovici expliquent leur soutien à Jean-Claude Juncker pour la Commission Européenne

Publié à 10h45, le 27 juin 2014 , Modifié à 11h34, le 27 juin 2014

Comment Elisabeth Guigou et Pierre Moscovici expliquent leur soutien à Jean-Claude Juncker pour la Commission Européenne
Pierre Moscovici et Elisabeth Guigou le 9 avril 2013 / Maxppp

ÉLÉMENT DE LANGAGE - Comment soutenir un candidat qui était encore il y a quelques mois votre adversaire politique? Elisabeth Guigou et Pierre Moscovici, tous deux candidats au poste de commissaire européen, ont dû répondre à cette problématique le vendredi 27 juin 2014. Invités respectivement sur France Info et Europe 1, les deux anciens ministres socialistes se sont rangés derrière le vote du 25 mai pour légitimer leur ralliement à Jean-Claude Juncker dont la nomination à la tête de la Commission Européenne est contestée

La députée de Seine-Saint-Denis a d'abord rappelé que Jean-Claude Juncker n'était pas le candidat qu'elle avait souhaité avant finalement de se rallier à sa nomination, presque resignée:

Nous avons posé un principe. Alors, ce n'était pas notre candidat. Nous avons soutenu et fait campagne pour Martin Schluz. Mais le principe avait été retenu que le leader du parti européen qui arriverait en tête des élections européennes serait chargé de former une majorité pour être président de la Commission. Les socialistes se sont rangés derrière lui car il faut respecter le vote majoritaire des électeurs mais notre groupe politique pose des conditions

Pierre Moscovici, à l'inverse, semble plus optimiste et dresse un portrait positif de l'ancien Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker:

Juncker a les qualités pour être un bon président de la Commission européenne. Je suis socialiste, j'ai fait campagne pour un autre. Je connais bien Juncker, c'est un homme qui sait faire des compromis. C'est un homme qui a double culture: une culture française et allemande. C'est un conservateur qui a des sensibilités sociales.

La position des deux ministre s'aligne donc sur celle proposée par Daniel Cohn-Bendit le 31 mai dernier mais également reprise par Alexis Tspiras, leader de la gauche radicale grecque. Ces ralliements avaient provoqués des remous au sein de la gauche française, qui avait défendu la candidature de Martin Schluz.  

# BONUS TRACK

Elisabeth a également défendu sa candidature au poste de Commissaire européen alors qu'elle est opposée à Pierre Moscovici. Et elle a un argument que ne pourra pas utiliser l'ancien ministre de l'Economie:

Je crois que c'est toujours possible. Le président de la République a intérêt à avoir plusieurs cartes. On va discuter des postes car là le président de la Commission a son mot à dire. N'oubliez pas que sa lourde tâche sera de tenir compte des équilibres entre les 28 pays: les grands, les petits, le Nord, le Sud, l'équilibre politique et l'équilibre homme/femme.

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