#TENSION - Dans une ambiance tendue, Manuel Valls s'est emporté, ce mardi 17 février, en réunion de groupe PS à l'Assemblée nationale à quelques heures du vote de la loi Macron. Selon des témoins, il a dramatisé l'enjeu et mis en garde :
A ce stade, le texte ne passe pas !
Accompagné du ministre de l'économie, le Premier ministre a remis ce vote dans un contexte plus général, demandant aux députés présents s'ils souhaitaient affaiblir le président de la République, le gouvernement. Pression maximale donc sur les élus :
Si aujourd'hui ce texte de loi ne passe pas, c'est un affaiblissement considérable pour tous sans aucun bénéfice pour personne.
Le chef du gouvernement qui -une fois de plus- fait appel au sens de la responsabilité des élus :
En conscience, que chacun se reprenne et se rappelle que nous gouvernons la France.
Un échec de ce texte serait pour lui une "une mise en cause de l'autorité". Selon des témoins, c'est devant une salle muette que Manuel Valls s'est engagé à continuer à discuter en seconde lecture.
Un peu plus tôt dans la matinée, le président du groupe PS avait envoyé un SMS à ses troupes :
Notre réunion de groupe aujourd'hui se passe dans un moment important pour notre majorité. Manuel Valls et Emmanuel Macron y participeront avec nous pour en fixer les enjeux. Je compte sur ta présence, Bruno Le Roux
Pourtant, lors de la présentation du projet de loi le 10 décembre 2014, le Premier ministre déclarait : "la majorité, n’en doutons pas, s’engagera sur ce texte important." Ce n'est pas le première fois que le Premier ministre met la pression sur le groupe majoritaire avant un vote.