Florian Philippot sur le soutien du FN à Bachar el-Assad: "moi je préfère les méchants aux très méchants"

Publié à 13h00, le 12 septembre 2014 , Modifié à 13h02, le 12 septembre 2014

Florian Philippot sur le soutien du FN à Bachar el-Assad: "moi je préfère les méchants aux très méchants"
© Maxppp

LA DIPLOMATIE POUR LES NULS - Sans "porter Bachar el-Assad dans [son] cœur", Florian Philippot plaide, comme le reste du Front national, pour son maintien à la tête de la Syrie, de peur de voir les djihadistes arriver au pouvoir, explique-t-il. Invité de Sud Radio ce 12 septembre, le numéro 2 du FN a une façon *très* schématique d'expliquer ce soutien, contrairement à la France qui s'oppose au dictateur syrien :

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- Florian Philippot : La diplomatie aura plus de crédibilité quand elle changera de point de vue sur la Syrie, lorsqu’elle cessera de dire qu’il faut renverser le gouvernement en place.



- Sud Radio : Votre point de vue c’est maintenir Bachar el-Assad parce que c’est moins pire ?



- Florian Philippot : Pour l’instant oui. Il n’y a pas forcément les gentils et les méchants. Il peut y avoir les méchants et les très méchants. Moi je préfère les méchants aux très méchants, voilà !

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Et Florian Philippot de préciser qu'il prend volontairement des arguments "à la Georges Bush" pour décrire la situation :

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Je suis désolé de parler comme ça. On va parler à la George Bush, on est obligé d’en être là car le niveau de l’analyse diplomatique française s’est lui aussi effondré mais aujourd’hui c’est ça.

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En défendant le dictateur, le vice-président du FN, devenu eurodéputé, dit prôner le "pragmatisme" plutôt que "l'utopie", estimant qu'il n'existe pas d'alternative démocratique réelle à Bachar el-Assad. Le Front national assure en effet qu'il n'y a pas d'opposition à Bachar el-Assad autre que des groupes islamistes. La France, a contrario, a soutenu les rebelles syriens de l'armée de libération de la Syrie (ASL), dans un conflit début en mars 2011 par une révolte populaire réprimée dans le sang par le régime. En avril, un bilan faisait état de 150.000 morts.

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