Invité du JT de TF1 ce dimanche 9 novembre, François Fillon calme une nouvelle fois son innocence. Non, trois fois non, il n'a pas demandé à l'Élysée de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy. Il explique :
C'est une insulte à mon intelligence parce que je sais qu'aujourd'hui la justice ne fonctionne pas comme ça.
L'ancien Premier ministre évoque les déclarations du secrétaire général de l'Élysée qui, dimanche 9 novembre, a reconnu que François Fillon lui avait parlé de Bygmalion et des pénalités pour la campagne de Sarkozy lors de leur déjeuner, le 24 juin. François Fillon se fait alors menaçant :
Nous n'avons pas parlé des pénalités. Si monsieur Jouyet dit ça, c'est un mensonge.
"Si jamais les enregistrements révélaient que monsieur Jouyet s'est effectivement exprimé ainsi, alors ça serait extrêmement grave. Ça voudrait dire qu'on est en présence d'un scandale d'État. Ça veut dire qu'au sommet de l'État, il y a des personnes qui cherchent à déstabiliser un responsable de l'opposition, qui cherchent peut-être à éliminer un probable concurrent à l'élection présidentielle, qui cherchent à diviser le principal parti de l'opposition, qui cherchent avec une balle d'atteindre Nicolas Sarkozy et François Fillon en même temps", poursuit-il.
Et l'ancien Premier ministre de prévenir. "Ceux qui pensent que ces accusations vont m'affaiblir ou me décourager se trompent. Elles me font redoubler d'ardeur", assure-t-il.
Ce dimanche 9 novembre, dans le JDD, François Fillon s'est déjà défendu, dénonçant "une forme de déstabilisation et de complot".
Samedi 8 novembre, les deux journalistes du Monde, qui évoquent ce déjeuner dans leur livre Sarko s'est tuer (éd. Stock), ont assuré avoir en leur possession un enregistrement dans lequel Jean-Pierre Jouyet confirme que François Fillon a demandé à l'Élysée de "taper" sur Nicolas Sarkozy.
Le même jour, François Fillon a fait savoir qu'il allait porter plainte en diffamation contre les deux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, et contre le quotidien.