François Hollande s'oppose au "ni-ni" de l'UMP en évoquant le second tour de 2002 : "ai-je hésité une seule seconde ?"

Publié à 12h14, le 05 février 2015 , Modifié à 13h50, le 05 février 2015

François Hollande s'oppose au "ni-ni" de l'UMP en évoquant le second tour de 2002 : "ai-je hésité une seule seconde ?"
François Hollande le 5 février 2015. © AFP

SUS AU "NI-NI" - Interrogé sur l'attitude à adopter lorsque le Front national se retrouve au second tour d'une élection, François Hollande a évoqué sa propre expérience d'ancien chef de parti pour fustiger l'attitude de l'UMP. L'opposition a en effet appelé ses électeurs à voter blanc ou à s'abstenir lors de la partielle du Doubs le 8 février.

Lors de sa grande conférence de presse de ce 5 février, le chef de l'Etat a rappelé le second tour entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen en 2002 :

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Lorsque moi-même j’ai été confronté à cette situation, je l’ai été dans un moment exceptionnel qui était celui de 2002 où le candidat que je soutenais, Lionel Jospin, n’était pas au second tour, et où le choix qui nous était réservé était ou le candidat de l’extrême droite ou le président sortant qui représentait la droite républicaine.



Ai-je hésité une seule seconde ? Mon parti a-t-il tergiversé une seule minute ? Je ne dis pas que c’était simple ou que tous nos électeurs nous ont suivi, mais il faut qu’à un moment des paroles soient dites.

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Ajoutant qu'il n'est "pas là pour faire la leçon", le chef de l'Etat enchaîne en soulignant que les partis républicains n'adhèrent pas forcément "à toutes les valeurs de la République". Une manière d'expliquer sans le citer que, oui, le FN fait partie du jeu républicain, mais que les valeurs qu'il porte en sont parfois exclues :

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Il y a des partis qui sont dans la République, ceux qui concourent au suffrage sont dans la République, ont des élus dans la République, ont le droit d'avoir des candidats et donc des élus.



Tous les citoyens sont dans la République et ont bien le droit de voter pour qui leur parait conforme à leur conviction. Mais est-ce à dire que tous les partis sont pleinement dans les valeurs de la République ? Non. Adhèrent aux valeurs de la République ? Non. A toutes les valeurs ? Surement pas.



J'entendais une candidate parler de l'inégalité des races [Sophie Montel du FN, ndlr]... est-ce que ça fait partie des valeurs de la République ? A partir de là, il y a des choix qui peuvent être faits.

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