C'EST MON IDÉE - Frédéric Lefebvre continue de surprendre.
Déjà baptisé "oui-oui" par certains parlementaires de droite suite à son changement de ton dans le débat politique, l'ancien sniper de Nicolas Sarkozy soutient désormais les orientations économiques prônées par la gauche, et même celle des frondeurs.
Dans une tribune publiée sur le Huffington Post, nommée "Il faut augmenter le salaire direct des Français", le député des Français à l'étranger confie avoir prôné la même politique lors de son passage au gouvernement, sans être réellement écouté :
Avant Benoit Hamon qui l'a fait avec beaucoup de clarté, je plaidais inlassablement pour une relance de la consommation en France. Solidarité d'anciens ministres de la consommation ?
Je l'avais fait dans le Gouvernement Fillon au moment de l'instauration de la TVA sociale... sans succès.
Dans la suite de sa tribune, Frédéric Lefevbre se positionne clairement pour une politique économique en faveur de la demande, comme l'ont fait récemment fait les frondeurs. Un rapprochement assumé mais contrebalancé par une demande de réduction des déficits publics, via la baisse du coût "des trois fonctions publiques":
Quand les "frondeurs" appellent à la relance, la croissance, ils ont raison. Mais qu'ils aient le courage de rompre avec le clientélisme et acceptent la réduction des déficits publics par la baisse du coût des trois fonctions publiques. Alors nous pourrons, pour partie avec ces économies, relancer les salaires directs dans le privé en baissant les charges qui amputent le salaire des travailleurs.
Enfin, l'ancien ministre évoque Manuel Valls, dont il a voté le pacte de responsabilité, et sa sortie à l'université d'été du Medef qui lui a valu une standing ovation de la part du patronat avant de clairement énoncer qu'il pourrait le soutenir si ses demandes étaient écoutées:
Quand le Premier ministre s'exprime devant le Medef, je dis "oui" si les orientations sont traduites par des mesures fortes. Quand j'étais au Gouvernement, je me suis battu pour la suppression des seuils dans les entreprises, au nom de la simplification, sans convaincre ni le Premier ministre de l'époque ni le ministre des affaires sociales....
Si c'est ce Gouvernement qui la met en place, je la voterai des deux mains ...
Une prise de position originale de plus pour le député qui avait également déclaré qu'il fallait "remanier l'opposition" à l'issue des municipales de 2014.