Régulièrement présenté comme un proche de Patrick Buisson, lui aussi venu de l’extrême droite , le vice-président de l’UMP, Guillaume Peltier, a pris ses distances avec l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, dans la tourmente après la publication de ses enregistrements volés . Un Guillaume Peltier que Patrick Buisson voulait rapprocher de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen et que Nathalie Kosciusko-Morizet qualifiait de "Buisson qui cache la forêt".
Invité de i>Télé , lundi 10 mars, l’ancien proche de Philippe de Villiers, s’est ainsi défendu :
"Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités et les personnes que j’ai pu rencontrer. Le mot de "proximité", le mot de "fiston", que j’ai entendu ici ou là. Tout ça, ce n’est pas vrai.
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Et de poursuivre, reconnaissant en revanche avoir apprécié les analyses de Patrick Buisson :
"Il faut remettre les choses à l’endroit. J’ai eu la chance, en tant que porte-parole de Nicolas Sarkozy, de rencontrer un certain nombre de personnalités, de conseillers, d’experts dont faisait partie Patrick Buisson. Et j’ai pu apprécier, comme tant d’autres, comme Nicolas Sarkozy lui-même, les analyses que je trouvais particulièrement intéressantes que portait Patrick Buisson sur la société française.
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Sur les Sarkoleaks et les enregistrements volés de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Guillaume Peltier se fait plus sévère. "Le procédé qu’il a utilisé est un procédé indéfendable qui abîme la confiance", explique-t-il avant d’ajouter :
"Ce que je n’accepterai pas, c’est que derrière le procès légitime du procédé, il y ait un procès du sarkozysme et des deux campagnes présidentielles dans lesquelles Patrick Buisson avait une influence non-négligeable.
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"Je ne suis pas dans l’intime, et dans l’intimité de Patrick Buisson", insiste-t-il encore alors qu’une personnalité de l’UMP, l’ancien ministre François Baroin, qualifiait dans le JDD Guillaume Peltier de "subordonné" de Patrick Buisson . Un "bébé Buisson" pour Mediapart qui rappelait que Guillaume Peltier avait été "déniché" par Brice Hortefeux et Patrick Buisson.