"Je suis chez moi dans cette famille politique, j’entends y rester et je compte dire ce que je pense." Depuis plusieurs mois, Henri Guaino critique avec virulence son propre parti, sur le fond comme sur la forme. Invité de France Info ce 26 février, il poursuit dans sa lancée, parlant d'un "soi-disant programme de l'UMP" et d'une "périlleuse politique des slogans".
Comme il l'avait déjà fait fin janvier , l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy dit ne pas "se sentir engagé" par le programme validé le 25 janvier par le Conseil national du parti car il n'a pas été le fruit d'une concertation :
"Moi je ne me sens pas engagé, comme j’ai compris d’ailleurs que ne l’étaient pas Alain Juppé ou François Baroin, car dix personnes se sont réunies, ont décidé d’un programme … on appelle ça un comité des Sages. On se demande d’où leur vient cette infinie sagesse qui leur permet de réfléchir, de penser et de décider à la place de tout le monde. On n’en a pas débattu, pas discuté.
"
Voilà pour la méthode. Sur le fond, le député des Yvelines fustige une "politique du slogan" menée par son parti, "qui a beaucoup de succès quand l'opinion se radicalise" mais qui est "dangereuse" et "ne permet pas de gouverner une fois arrivé au pouvoir" : "il faut sortir des idées simplistes, des slogans."
Et de prendre pour exemple celui des 35 heures, sur lesquelles l'UMP promet de revenir :
"C’était une mauvaise mesure mais c’est difficile de revenir dessus. (...) Dire qu’on va supprimer pourquoi pas, il faut dire comment.
Dire qu’on veut supprimer les 35h c’est un slogan, dire comment c’est une politique : est–ce qu’on fait 39 heures payées 35 ? 39 heures payées 39 ? Est-ce qu’on supprime la durée légale du travail, donc les heures supplémentaires ?
"
Henri Guaino conclut avec une attaque contre "les quelques notables qui prétendent parler au nom de l'UMP" et qui n'en sont pas "les propriétaires" :
"Je suis chez moi à l’UMP. Ils n’en sont pas propriétaires.
"