Jean-Pierre Raffarin pense que Manuel Valls ne le rejoindra pas dans le club des anciens Premiers ministres, disqualifié par son intervention, mardi 25 février, à l'Assemblée accusant le député-maire du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen de "venir" de l'extrême-droite et provoquant le boycott de la séance de questions au gouvernement, ce mercredi 26 février.
"On sent que le gouvernement est très nerveux, très inquiet", estime l'ancien Premier ministre, sur les ondes de France Inter, "probablement qu'il vit ses dernières heures ou au moins ses derniers jours".
Le vice-président du Sénat assure que l'ambitieux ministre de l'Intérieur vient de perdre son billet pour Matignon :
"Hier, le ministre de l'Intérieur a quelque peu dérapé. Je crois que par cette brutalité, il a raté la marche de Matignon. Je pense que c'est pour lui une faute.
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Claude Goasguen fut, dans sa jeunesse, très proche du groupuscule d'extrême droite Occident en tant que président de la Corpo de droit d'Assas . "Quand on est un ministre de l'Intérieur responsable, on ne va pas chercher ce que faisait les gens à 17 ans", déplore le sénateur de la Vienne en concluant "il y a bien longtemps que Claude Goasguen n'est pas un extrémiste et aller cherche ce type d'argument, ça veut dire qu'on en a pas".
Invité mardi soir de France 2, le député UMP Laurent Wauquiez s'est lui aussi montré très critique :
"Pour moi, Manuel Valls est une déception, c'était quelqu'un pour lequel j'avais une certaine estime, je pensais que c'était un grand républicain, je trouve que c'est un petit monsieur qui fait des petites polémiques.
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