FRANC-TIREUR ET PARTISAN - Pas évident de suivre Hervé Mariton ces derniers temps. Mardi 17 février, le député de la Drôme ne cachait pas sa déception de ne pas pouvoir voter en faveur de la loi Macron, à l’inverse de l’immense majorité de ses collègues UMP. Et ce mercredi, l’ancien candidat à la présidence de sa formation politique l’assure : 49.3 ou pas, si c’était à refaire, il le referait.
Voici sa justification, au micro de RMC :
"Elle n’était pas parfaite (la loi Macron), mais elle comportait beaucoup de progrès techniques sur lesquels il n’y avait pas de quoi se crêper le chignon (…). Je pense que dans la durée, vis-à-vis de sa gauche, le gouvernement n’a pas voulu avouer qu’il faisait passer un tel texte avec un certain nombre de voix de droite. Dommage (…). Si la loi Macron revient à l’Assemblée ensuite, rassurez-vous, je n’ai pas changé d’avis, je la voterai.
"
Hervé Mariton ne manque pas non plus de condamner l’attitude de son parti, dont il rappelle qu’il a soutenu par le passé des initiatives d’inspiration libérales justement encouragées par le projet de loi sur "la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques" :
"Voir aujourd’hui l’UMP dénoncer ce qu’elle a préparé hier, je suis un peu simplet mais ça ne m’allait pas.
"
Une position loin des jeux politiciens qui force le respect. Enfin presque. Car en dépit de cette ode à l’unité nationale, Hervé Mariton indique… qu’il votera également la motion de censure du gouvernement concoctée par l’opposition. Il explique :
"Je me suis exprimé hier à la réunion du groupe UMP pour dire que ça doit être une motion de censure d’abord centrée sur la critique générale de la politique du gouvernement et une critique d’ensemble de sa politique économique.
"
De fait, ladite motion épingle en long et en large l’action de l’exécutif en la matière depuis deux ans. Mais elle jette aussi à la poubelle le projet de loi soutenu par le député de la Drôme, "une compilation de mesures hétéroclites qui ne libèrent ni le travail, ni l’investissement, ni l’activité".
Vous avez dit cohérence ?