Intervention armée russe en Crimée : Jean-Luc Mélenchon parle de "mesures de protection prévisibles"

Publié à 18h10, le 01 mars 2014 , Modifié à 10h56, le 02 mars 2014

Intervention armée russe en Crimée : Jean-Luc Mélenchon parle de "mesures de protection prévisibles"
(Maxppp)

Le Sénat Russe a voté ce 1er mars l'envoi de troupes armées en Crimée, une péninsule autonome rattachée à l'Ukraine mais également un point militaire stratégique pour la Russie. Depuis la destitution du président ukrainien pro-russes Viktor Ianoukovitch, les violences progressent dans cette région en proie depuis longtemps à des tensions séparatistes. D'où cette tentative de reprise en main par la force de Vladimir Poutine.

Si le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de se réunir en urgence ce samedi et si Laurent Fabius a, quelques heures avant l'annonce de la Russie, appelé dans un communiqué "à s'abstenir d'actions susceptibles d'alimenter les tensions et de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", il est un responsable politique français qui défend l'action de Poutine : Jean-Luc Mélenchon.

Interrogé en marge d'une manifestation, le leader du Front de gauche a qualifié cet envoi de troupes armées de "mesures de protection" :

Les ports de Crimée sont vitaux pour la sécurité de la Russie, il est absolument prévisible que les Russes ne se laisseront pas faire, ils sont en train de prendre des mesures de protection contre un pouvoir putschiste aventurier, dans lequel les néonazis ont une influence tout à fait détestable.

Depuis le début de la crise, Jean-Luc Mélenchon fustige ce qu'il considère comme un "putsch" ayant destitué le président pro-russes en Ukraine. Un "putsch" téléguidé par "les Nord-américains" mais aussi "les Allemands" pour s'en prendre à la Russie, estime-t-il notamment dans un billet de blog publié le 25 février.

Dans ce billet, Jean-Luc Mélenchon dénonce également une "manipulation des opinions", ne cajole pas le gouvernement de Ianoukovitch mais estime que l'on "ment" sur l'identité de l'opposition qui l'a destitué  :

Entendons-nous bien : la mise en cause du gouvernement Ianoukovitch est fondée. La corruption, le surplace économique et tout le saint frusquin des "démocraties" issues de la fin du "camp socialiste" à l’est sont insupportables. Mais ce n’est pas une raison pour encenser l’opposition, mentir sur son identité, amnistier des criminels et des délinquants, tout cela pour participer à une manœuvre contre la Russie contraire aux intérêts de la France

A date, le gouvernement français n'avait pas encore réagi à l'annonce du vote de l'envoi de troupes armées russes en Crimée. En revanche, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne ont prévu de se réunir en urgence lundi pour évoquer la situation.

La chambre haute du parlement russe a approuvé à l'unanimité ce samedi la demande du président Vladimir Poutine pour avoir "recours à l'armée russe en Ukraine, en raison de la situation extraordinaire en Ukraine et de la menace pesant sur la vie des citoyens russes, de nos compatriotes, des forces armées russes déployées en Ukraine".

Le président russe a par la suite précisé que qu'aucune décision définitive n'avait été prise.

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