"Rien ni personne ne me fera changer de méthode, ni de calendrier sur les JO." Dans une conférence de presse organisée ce vendredi 7 novembre, la maire de Paris Anne Hidalgo a répondu à François Hollande sur une éventuelle candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. En mode "c’est moi, maire de Paris, qui décide".
"Je ne sais que trop que l’enthousiasme, l’idéal olympique, c’est quelque chose que nous portons tous", a débuté l’édile avant de faire la liste des inconvénients à dépasser et précisant qu'une décision serait prise en janvier.
Jeudi 6 novembre, le chef de l’Etat s’était déclaré "favorable à ce que Paris présente sa candidature" alors que, jusqu’ici, la maire de Paris n’y était, elle, pas favorable.
"Rien ni personne ne me fera varier", a insisté Anne Hidalgo, répétant à de multiples reprises le besoin de "méthode", demandant au président, implicitement, de ne pas lui forcer la main. "Il n’est pas question pour Paris et pour la France d’avoir une candidature de témoignage, je ne suis pas dans la surenchère", assure-t-elle encore, signifiant à François Hollande les trois conditions à remplir pour que Paris puisse présenter sa candidature à cet événement international.
Il faut une méthode, il faut un calendrier. Avoir des rêves c’est magnifique, les réaliser c’est encore mieux. Si rêve il y a, je souhaite que nous puissions le concrétiser.
Échaudée par les trois échecs de la candidature de la capitale française, pour les JO de 1992, de 2008 et de 2012, la maire de Paris ne veut pas vendre du "rêve" inutilement. Pour éviter une nouvelle désillusion.
La méthode est très claire, il y a des groupes de travail, ce travail de fond (…) est indispensable pour une éventuelle candidature. Il faut de la méthode. Il faut se poser les bonnes questions avant de s’engager.
"Je demande le respect du travail en commun engagé, le respect de ce que chacun d’entre nous représente, ici la maire de Paris que je suis qui a le sens du collectif (…) exige le respect qui se doit aux Parisiens : le respect de nos ambitions mais aussi de la démarche que nous avons décidé en commun avec le mouvement sportif", conclut-elle sur un ton très ferme.
En réaction à cette sortie d'Anne Hidalgo, un éminent socialiste parisien a lancé : "Hollande doit se retourner dans sa tombe."