C'est la théorie de "l'alliance objective" du Parti socialiste avec le Front national. Alors que François Hollande a annoncé ce 6 mai sur BFMTV et RMC qu'un texte serait "de nouveau proposé" avant la fin du quinquennat pour accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers non communautaires, le porte-parole du groupe UDI à l'Assemblée, Jean-Christophe Lagarde, a affirmé lors d'un point presse que le chef de l'Etat faisait cela pour faire monter le Front national "à quelques jours des européennes" :
Ce n'est pas un hasard si, à quelques jours des européennes, il agite le chiffon rouge du droit de vote des étrangers devant les électeurs pour les inciter à voter pour l'extrême droite. Sinon, je ne vois pas l'utilité de faire cette annonce aujourd'hui.
Il s'agit la d'une provocation. S'il veut remettre le sujet sur la table, il doit s'engager a faire un référendum.
Ce 6 mai au matin, François Hollande a expliqué :
Je n'ai pas voulu introduire ce texte avant les élections municipales, parce qu'on nous en aurait fait le reproche. Ce texte sera de nouveau proposé après les scrutins pour que dans la préparation (des élections municipales) dans six ans, il puisse y avoir cette réforme.
Une majorité des trois cinquièmes est nécessaire au Parlement pour adopter une telle réforme, majorité inexistante à l'heure actuelle. François Hollande s'était déjà engagé le 16 mai 2013 à présenter un texte sur cette promesse de campagne après les municipales.
L'accusation de vouloir faire monter le FN en abordant des sujets de société comme le droit de vote des étrangers est récurrente à droite. Ses responsables estiment que le Parti socialiste a intérêt à se retrouver dans des duels ou des triangulaires avec un FN fort pour avoir une chance de remporter les élections.